Le diocèse de Kinshasa a entamé ce dimanche 24 novembre la célébration des Journées diocésaines des jeunes. C’est le cardinal Fridolin Ambongo qui en a donné le coup d'envoi. Le thème mondial de cette année est « Ceux qui espèrent dans le Seigneur marchent sans se fatiguer ».
Dans sa prédication, le cardinal Ambongo a signifié aux jeunes que leur foi en Christ leur donne le droit de croire en un avenir radieux, comme le soulignent plusieurs passages de la Bible, notamment les Psaumes 72. Il les a exhortés à ne laisser personne leur voler leur avenir.
« Mes chers jeunes, célébrer le Christ-Roi, c’est s’ouvrir à l’espérance d’un monde meilleur et d’un avenir radieux. Que personne, donc, ne vous vole votre avenir. Votre avenir dépend de vous. Ne laissez personne détruire et anéantir votre espérance d’un meilleur avenir », a-t-il déclaré.
L’archevêque de Kinshasa a déploré les conditions dans lesquelles vit la jeunesse kinoise, en particulier, et congolaise, en général. Pour lui, l’intérêt des dirigeants est ailleurs alors qu’ils devraient se pencher sur l’avenir de la jeunesse.
« Malheureusement, à voir la réalité que vous vivez aujourd’hui, mes chers jeunes, tout porte à croire que la jeunesse congolaise est sacrifiée. L’intérêt de la jeunesse est devenu le cadet des soucis de ceux qui sont censés assurer sa promotion et son avenir », a-t-il poursuivi.
Évoquant le sujet d’actualité portant sur un probable changement ou modification de la constitution, le successeur du feu Mosengwo Pasinya pense que les gouvernants actuels sont plus préoccupés par leur avenir politique que par l’intérêt général.
« Comment comprendre que l’on passe du temps et de l’énergie, et même dépense de l’argent, à parler de changement constitutionnel au lieu de s’occuper de cette jeunesse abandonnée ? Est-ce que c’est le changement constitutionnel qui va vous donner un avenir ou un travail à la fin de vos études ? Qui va nous permettre de quitter Masina et d’arriver à Gombe à temps sans embouteillages ? », a conclu le prince de l’Église.
L’actualité politique en RDC est actuellement dominée par le débat sur le changement ou la modification de la Constitution. L’option de changement ou de modification est soutenue mordicus par le parti au pouvoir, l’UDPS, et par le président de la République, Félix Tshisekedi. Quant à l’opposition, elle est prête à en découdre pour que la loi mère ne soit pas touchée, car elle soupçonne le président de la République de vouloir se maintenir au pouvoir à l’issue de son second mandat.
Bienfait Luganywa