17 sujets chinois ont été arrêtés pour exploitation illicite des minerais dans le site minier de Karhembo Walungu au Sud-Kivu, le jeudi 19 décembre 2024. 7 de leurs collaborateurs, dont un burundais et six congolais, ont été également arrêtés.
Selon Bernard Muhindo, ministre provincial des Finances et membre de la délégation du gouvernement provincial, qui a procédé à cette présentation, tous ces chinois n'avaient aucun document leur autorisant un séjour en République démocratique du Congo, moins encore l’autorisation d'exploiter les minerais.
"Les informations à notre possession indiquent que ces chinois exploitent des minerais dans ce site depuis maintenant 6 ans. La population locale nous a dit que des hélicoptères atterrissent même dans ce site au village Karhembo. Ils sont équipés avec 30 machines et plus de 60 camions, mais aussi, ils sont protégés par des éléments des forces de sécurité de notre propre pays. À leur arrestation, nous avons reçu des appels de partout et même une proposition de corruption, nous avons été menacés de mort, mais nous n'avons pas lâché pour lutter contre ces pratiques", a-t-il expliqué.
Le ministre Bernard Muhindo souligne que ces sujets chinois et leurs complices seront déférés devant les instances judiciaires.
Il sied de rappeler que quelques jours après sa prise de pouvoir, le gouverneur Jean-Jacques Purusi avait suspendu les activités minières en province suite aux désordres, fraudes et exploitation illicite des minerais. Quelques jours après, ces activités minières avaient repris sous 10 conditions posées par le gouvernement provincial.
Déogratias Cubaka, à Bukavu