Malgré l'appel à la grève de ce lundi 13 janvier 2025 par des chauffeurs de transport en commun (généralement les bus 207 et Sprinter), une minorité a quand même rejoint des arrêts de bus ce lundi matin, mais avec un tarif exorbitant et aux antipodes de la grille tarifaire de l'arrêté publié la semaine dernière par le ministère du Transport dans la ville de Kinshasa.
Si cet arrêté du gouverneur Daniel Bumba a fixé, à titre illustratif, le coût de la course de Kingasani-Gare centrale ou encore Zando-UPN à 1500 Fc, c'est à 3 000, voire 4 000 FC que les quelques conducteurs qui n'ont pas grevé ont voulu transporter ce matin, évoquant notamment le montant de versement journalier (aux propriétaires de ces véhicules) qui n'a pas changé, la distance de ces courses et les récurrents embouteillages à travers la ville.
« Comment je peux transporter de Kingasani vers la ville au même prix que celui qui transporte à partir de Debonhomme, alors que les seuls embouteillages de Pascal et Entrée Petro Congo brûlent plus de volume de carburant que celui qui fait un aller-retour Debonhomme-Victoire ? Les autorités fixent ces tarifs sans tenir compte de tous ces paramètres alors que nos patrons sont des opérateurs privés et avec eux, notre contrat de versement est resté entre temps à 140 000 FC voire 170 000 FC par jour. Si ce montant à verser ne change pas, comment l'État peut baisser les coûts des courses de bus et taxi bus ? », s'est interrogé au micro de 7SUR7.CD,un conducteur d'un bus Sprinter à l'arrêt Ma crevette.
Notons que c'est depuis le mardi 7 janvier dernier que le ministère provincial des Transports et mobilité urbaine de la ville de Kinshasa a publié cette nouvelle grille tarifaire pour le transport en commun à travers toute l’étendue de la capitale congolaise.
Une démarche qui vise à réguler ce secteur où, de plus en plus, la population est confrontée à des coûts arbitrairement fixés par des conducteurs selon qu'il s'agit des heures de pointe ou non.
MD