Une vingtaine de corps sans souffle de vie ont été découverts à Masinza, une localité du groupement Manzia dans la chefferie des Baswagha en territoire de Lubero (Nord-Kivu). Les rebelles d’Allied democratic forces (ADF) sont accusés d’être auteurs de ces tueries.
Les corps des infortunés, tous habitants du milieu, ont été retrouvés la journée du mardi 28 janvier 2025, abandonnés sur le lieu de drame dans la brousse par les agriculteurs, apprend-on de la société civile sur place.
Au cours d'un entretien téléphonique avec 7SUR7.CD ce mercredi, les forces vives locales ont pointé les rebelles ADF comme auteurs de ces massacres.
"À Masinzi, c'est la désolation encore. Le mardi, il y a une vingtaine de corps qui ont été retrouvés par des habitants à Mapambao/Masinzi. Ce sont les ADF qui ont commis cet acte en tuant ces civils innocents. Les corps sont encore sur le lieu de drame", a fait savoir Vuyinga Moïse Kahuyu, rapporteur de la société civile de Vuyinga.
Dans la foulée, ce défenseur des droits humains plaide auprès des autorités compétentes pour restaurer l'autorité de l'État en secteur des Bapere et chefferie des Baswagha, devenues ces derniers temps la cible des rebelles ADF.
"Nous, société civile de Baswagha et Bapere, demandons aux autorités compétentes, surtout militaires de faire tout le moyen de renforcer les éléments de la coalition FARDC-UPDF pour que la population reste dans l'accalmie et leur permettre de vaquer librement à ses occupations", exhorte-t-il.
Ces corps découverts viennent d'alourdir le bilan des récents massacres des civils par les ADF dans la zone. Pour le moment, il a atteint plus de 70 morts depuis le 15 janvier.
Entre temps, des activités socioéconomiques peinent à reprendre dans plusieurs villages dans la chefferie précitée, plus de deux semaines déjà. De nombreux habitants ont vidé l'entité, prenant la direction de la ville de Butembo et Musienene, voire Lubero-Centre.
Bantou Kapanza Son, à Beni