Une équipe de reporters de 7SUR7. CD a récemment mené une descente journalistique sur les marchés de Kindu pour évaluer l’évolution des prix des denrées de première nécessité. Il en ressort que les produits locaux connaissent une baisse significative des prix, tandis que les denrées importées subissent une hausse marquée.
Les produits locaux en baisse grâce aux récoltes
Les marchés de Kindu affichent actuellement une tendance baissière sur plusieurs produits alimentaires produits localement. C’est le cas du riz, dont une mesurette qui se vendait auparavant à 1.200 FC se négocie désormais entre 500 et 550 FC, en raison d’une production abondante observée pendant la période des récoltes.
"Le prix d'une mesurette était de 1200 FC, aujourd'hui c'est 500 ou 550. Cette baisse est due à l'abondance de récolte" a fait savoir une marchande à l'équipe de 7SUR7.CD.
Le même constat pour d’autres produits de consommation courante a été réalisé. C’est comme les feuilles de manioc, appelées localement "pondu", qui étaient devenues rares il y a quelque temps, mais qui sont désormais disponibles en quantité suffisante. Cette situation réjouit les ménagères et les consommateurs qui constatent un soulagement au niveau de leurs dépenses alimentaires quotidiennes.
Une flambée des prix pour les produits importés
Si les produits locaux bénéficient d’une baisse des prix, la situation est bien différente pour les denrées importées. Les haricots et les oignons, principalement acheminés depuis Kalemie en passant par plusieurs villes du pays, connaissent une hausse considérable des prix.
Les commerçants pointent du doigt les difficultés de transport, notamment l’état des routes et le coût élevé du carburant, comme principaux facteurs de cette flambée.
Les consommateurs entre “soulagement” et “inquiétude”
Si la baisse des prix des produits locaux apporte un soulagement aux ménages, la hausse des denrées importées suscite des inquiétudes. Les consommateurs espèrent que les autorités prendront des mesures pour améliorer l’accessibilité et le coût du transport des marchandises, afin d’atténuer l’impact de cette situation sur leur pouvoir d’achat.
Les acteurs du commerce et les experts du secteur recommandent un renforcement des infrastructures routières et une meilleure gestion de la chaîne logistique pour éviter des hausses excessives des prix des produits importés, essentiels à l’alimentation de nombreuses familles.
Morisho Tambwe, à Kindu