Réagissant à la sortie médiatique de Joseph Kabila, Amanda Masudi, notable de la province du Kwilu, s'est indignée de la position de l'ancien chef de l'État qui se présente dans son intervention publique comme un défenseur et porteur du narratif rwandais.
Regrettant que l'ancien chef de l'État intervienne seulement au moment où la RDC prend de l'avantage diplomatiquement face au Rwanda, la présidente de l'ONG Femme impact estime qu'il ne peut être à la fois défenseur du Rwanda et l'ami des Congolais.
« Un défenseur du Rwanda ne peut être l'ami des Congolais. Je ne sais pas comment arrive-t-on à défendre un État qui a armé des rebelles pour piller, violer et voler les terres du pays qu'on a dirigé hier ! Comment un congolais, un nationaliste qui se dit unificateur du pays et héritier de notre héros national, Mzée Kabila peut aujourd'hui dédouaner le Rwanda, justifier le terrorisme du M23,défiant ainsi les différents rapports des experts des Nations Unies et les dénonciations internationales en faveur de la souveraineté de la RDC face au Rwanda ? Pourquoi, seulement, quand les États-Unis passent enfin aux sanctions contre les instigateurs Rwandophiles, l'Union européenne commence à hausser le ton, et l'Afrique du Sud et la SADC veulent aider la RDC que le président Kabila choisit de sortir de son silence et de porter ce narratif rwandais ? Que dira-t-il des 8000 âmes Gomatraciennes sacrifiées ? Les exécutions sommaires et tout ? Est-il si insensible que ça à la douleur des Congolais, juste pour combattre son prédécesseur ? », s'interroge Amanda Masudi.
Notons que c'est à travers une tribune publiée ce dimanche 23 février dans le journal sud-africain Sunday Times que l'ancien président congolais s'est exprimé sur la situation que traverse le pays, après six ans de silence.
L'ancien chef de l'État a appelé la SADC et la communauté internationale à s'attaquer d'abord à la gouvernance de Félix Tshisekedi plutôt qu'à s'attarder sur les «actes incontrôlés » des rebelles du M23.
MD