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Dans une étude conjointe, l’Institut Congolais d’Études sur l’Action Politique, Élections et Mouvements
sociaux (ICEAPEM) et le Centre Congolais d’Etudes Stratégiques et Prospectives (CECESP) se sont penchés sur le poids effectif des partis et regroupements politiques en RDC pour la législature 2023-2028, examinant le paysage partisan politique congolais et son impact dans la consolidation des institutions démocratiques du pays.
Cette étude avance qu’en République Démocratique du Congo, la véritable représentativité des partis politiques est obscurcie par la prolifération des regroupements politiques au grand dam de la stabilité des institutions démocratiques.
« Il est crucial de reconnaître et de préserver le rôle constitutionnel des partis politiques, car ils demeurent les courroies de transmission entre les citoyens et les pouvoirs publics. Seule une clarification durable de ces enjeux permettra de consolider les institutions démocratiques et
d’assurer une gouvernance équitable et inclusive en RDC», recommande l'étude.
Ce document relève également le rôle de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) dans cette situation.
Selon l'étude, cette institution d'appui à la démocratie accentue cette « confusion » en ne mentionnant que les regroupements politiques sur les listes électorales et lors de la proclamation des résultats, « occultant ainsi les partis qui sont pourtant les véritables acteurs du jeu électoral ».
Il sied de rappeler que selon les résultats des élections législatives du 20 décembre 2023, seuls 5 des 40 regroupements politiques ayant atteint le seuil d’éligibilité, ont obtenu plus de 20 sièges.
Parmi les 5, le parti AFDC se démarque au sein AFDC-A avec 38 députés nationaux, soit 90 % des élus du regroupement politique.
L’UNC, avec 36 députés, représente 87 % des élus de son regroupement. L’ACO dispose de 14 députés, soit 29 % des 47 élus de la Dynamique Agissons et Bâtissons. L’APOCM s’impose avec 13 sièges (59 % des élus du regroupement AAAP), tandis que le BUREC compte 12 députés (57,1 % des élus de l'A/B50).
Concernant les forces politiques les plus représentées, l’UDPS/T domine avec 70 élus nationaux (14 % du total), suivi par l’AFDC (38 députés), l’UNC (34), le MLC (19), Ensemble (18), l’ACO (15), l’APOCM (13), le BUREC (12), l’AVRP (10) et le CNC (9).
MD