Réunis à Nairobi ce vendredi 28 février 2025, en marge des discussions régionales sur le processus de paix en République démocratique du Congo, les acteurs de la société civile du Burundi, de la RDC, de la Tanzanie, du Kenya et du Zimbabwe, ont appelé les parties prenantes à donner une véritable chance aux négociations de paix, conformément à la résolution du sommet conjoint EAC-SADC.
Cette rencontre avait pour objectif de définir un agenda d’actions concertées en vue du retour de la paix en RDC.
La société civile congolaise a manifesté sa ferme volonté de rétablir la vérité sur les causes profondes du conflit et les véritables enjeux qui doivent être connus de tous.
Représentée par le comité de crise pour la paix et la sécurité en RDC, la délégation congolaise a réaffirmé que la voix des citoyens doit être entendue et prise en compte dans toute initiative visant la pacification du pays.
Les participants ont salué la nomination des médiateurs dans le cadre de la fusion des processus de Nairobi et de Luanda.
Toutefois, ils ont exigé la mise en œuvre immédiate des résolutions du sommet conjoint SADC-EAC, notamment :
- Le retrait immédiat de l’armée rwandaise du territoire congolais ;
-La cessation immédiate des hostilités afin de donner une véritable chance aux négociations de paix.
À l’issue de ces travaux, les acteurs de la société civile régionale ont décidé d’unir leurs efforts pour soutenir le plaidoyer de la société civile congolaise.
Par ailleurs, ils appellent la communauté internationale, les gouvernements de la région et toutes les parties prenantes à assumer pleinement leurs responsabilités pour mettre fin à cette crise qui n’a que trop duré.
Sur le terrain, la situation sécuritaire reste tendue à la suite des affrontements entre les rebelles du M23 et les FARDC sur plusieurs lignes de front.
À Bukavu, une bombe a été lancée sur la foule lors d'un meeting des rebelles sur la place de l'Indépendance, faisant 11 morts et plusieurs blessés graves.
Roberto Tshahe