
Dans un communiqué parvenu ce lundi 10 mars 2025 à la Rédaction de 7SUR7.CD, le Front Commun pour le Congo (FCC), plateforme politique de l’ancien président Joseph Kabila, dit avoir pris connaissance des invitations à comparaître devant l’Auditorat Militaire Supérieur, avec pour motif, « éclairer la justice », adressées à une douzaine de hauts cadres du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie, (PPRD), dont deux de ses principaux dirigeants, à savoir, le vice-président, Aubin Minaku Ndjalandjoko et le secrétaire permanent, Emmanuel Ramazani Shadari.
Le FCC affirme que ces invitations interviennent dans un contexte marqué par la multiplication, depuis quelques temps, des accusations infondées et des allégations mensongères de soutien à la déstabilisation du pays, dont est victime son autorité morale, Joseph Kabila Kabange.
« Cette campagne ignoble a été lancée par le Chef de l'Etat lui-même et a trouvé, depuis, un amplificateur zélé en la personne de M. Jean Pierre Bemba Gombo, visiblement plus doué pour le rôle de chantre de la haine et de propagandiste du "Roi Soleil" et de son régime, que pour les nobles responsabilités de Ministre des Transports ou de la Défense nationale », lit-on dans ce communiqué signé par Raymond Tshibanda, président de la cellule de crise du FCC.
Dans la foulée, le FCC soutient que ces invitations ne sont, ni plus ni moins, qu'une énième tentative du pouvoir « tyrannique » de Kinshasa d'intimider et de museler ses cadres et membres, dont le PPRD est le fer de lance et, par-delà, tous ceux qui, dans le pays, ont choisi, non pas la soumission, mais la résistance à la dictature.
« Le FCC constate que, parallèlement à ces invitations à comparaître adressées à ses cadres, le Cabinet du Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, a rendu public un communiqué, portant le n°082 et annonçant que lesdites invitations s’inscrivent dans le cadre des interpellations et auditions de certains hauts cadres du PPRD soupçonnés de complicité avec le mouvement AFC/M23. Le FCC condamne fermement la publication de ce communiqué qui viole, aussi bien le droit à la présomption d’innocence des personnes invitées, pourtant garantie par la Constitution, que le caractère censé être secret de l’instruction pré-juridictionnelle. Il rejette donc la mesure de restriction d'une des libertés fondamentales de ces compatriotes, à savoir, le droit d'aller et de venir, que représente l’interdiction, leur faite dans ce communiqué, de quitter le territoire national jusqu’à nouvel ordre », renchérit le communiqué.
En outre, le FCC dit fustiger cette « instrumentalisation de la Justice », au mépris du sacro-saint principe démocratique de l’indépendance du pouvoir judiciaire.
« Il dénonce par ailleurs la stratégie derrière cette instrumentalisation et dont l'objectif est sans conteste multiple: rétrecir davantage l’espace démocratique; exclure le PPRD, et par-delà le FCC, de la scène politi que congolaise sur la base d'arguties et artifices judiciaires; réduire à néant une opposition politique largement émasculée depuis la parodie électorale de 2023, grâce à une fraude d'ampleur inédite; et masquer la vacuité stratégique d'un régime aux abois, face à la crise multiforme que traverse notre pays », insiste cette plateforme politique.
Par ailleurs, le FCC annonce qu’il prend à témoin l’opinion nationale et internationale, singulièrement les personnes physiques et morales éprises de paix, à cesser de faire preuve de cécité, voire d'hypocrisie, et à traiter le pouvoir de Kinshasa pour ce qu'il est, à savoir : une dictature abjecte, à combattre et non soutenir.
« Le FCC réaffirme, pour sa part, sa détermination à poursuivre sans relâche son combat pour la préservation de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de notre pays; la sauvegarde du pacte républicain de Sun City menacé de liquidation par des irresponsables; une gouvernance démocratique et inclusive; et une paix juste et durable, dans l'Est autant que sur l'ensemble du pays, conditions sans lesquelles on ne peut espérer retrouver la cohésion nationale aujourd'hui perdue, ni relancer le développement socioéconomique en panne depuis six ans », fait remarquer Raymond Tshibanda.
Le FCC persiste et signe qu’il est convaincu que "les ténèbres ne regnèront pas toujours" et que, quelles que soient les persécutions et intimidations, la victoire sur la dictature est certaine.
Le FCC appelle ses membres, répartis aux 4 coins du pays, à ne pas céder aux provocations du pouvoir qu’il qualifie de finissant. Il les appelle aussi à garder leur calme, à être solidaires les uns des autres, à demeurer à jamais unis derrière leur autorité morale, Joseph Kabila et à émuler l'amour de ce dernier pour la RDC, ainsi que pour le peuple dans sa grande diversité.
Jephté Kitsita