Les activités économiques du marché Kenya, l’un de plus grands de la ville de Lubumbashi, sont restées paralysées vendredi 14 mars 2025 suite à une manifestation des commerçants dénonçant la multiplication des taxes et des actes de violence à leur encontre.
Depuis l’aube, des boutiques et magasins dudit marché sont restés fermés. Une situation inhabituelle qui traduit la colère des commerçants face à ce qu’ils qualifient de harcèlement fiscal et d’abus de pouvoir.
Rodrigue Ngandu, l’un des manifestants rencontrés au bureau de la commune de Kenya, explique à 7SUR7.CD que c'est une première de voir les vendeurs de ce lieu de négoce manifester pour manifester leur ras-le-bol face à la multiplicité des taxes.
« C'est pour la première fois que les commerçants ont marché suite à des violences passées hier. Hier, il y a certains commerçants qui ont été torturés dans leurs magasins et arrêtés au parquet. C'est ainsi qu'en tant que contribuables de l'État, nous nous plaignons pour aller voir directement les autorités locales afin de trouver des solutions. Il y a aussi l'impôt qui est passé de 30.000 FC trimestriellement à 70.000 FC », a-t-il fustigé.
Parmi les nombreuses taxes dénoncées par les commerçants, figure la taxe de shop. Selon plusieurs vendeurs, des agents communaux ont procédé à des scellages des magasins et à des arrestations arbitraires.
« Ça fait pratiquement une semaine que certains agents de la commune viennent réclamer une taxe appelée ''de shop''. Ils sont arrivés et ont commencé à sceller les magasins des commerçants et ont même fait arrêter une dame qui a été tabassée, ainsi qu’un autre commerçant », a relaté un autre commerçant en colère, joint par 7SUR7.CD au bureau communal.
Face à cette vague de protestations, le bourgmestre de la commune de Kenya, Patrick Kazadi Mumba contacté par 7SUR7.CD a affirmé qu'il a prévu une rencontre avec les commerçants pour analyser la situation surtout qu'il n'était pas au courant de leurs revendications. Jusqu'à l'après-midi de ce vendredi, les grands magasins sont restés fermés au marché Kenya.
Patient Lukusa, à Lubumbashi