
Le Président du Conseil d'administration de l'Observatoire de la Dépense Publique ( ODEP), le professeur Florimond Muteba Tshitenge est convoqué au parquet général près la Cour d'appel de Kinshasa/Gombe, le lundi 17 mars prochain.
C'est ce que renseigne le mandat de comparution qui circule sur les réseaux sociaux dont l'authenticité a été confirmée par les sources judiciaires. L'officier du ministère public, le magistrat Blaise Godar Matoko Matwiki public qui l'invite, souligne que faute de se présenter, le PCA de l'ODEP y sera contraint conformément à la loi.
Les faits infractionnels pour lesquels Florimond Muteba est convoqué ne sont pas connus à ce stade. Cependant, selon certaines analyses au sein de la société civile, cette convocation est consécutive au dernier communiqué de l'ODEP qui annonçait une grande marche pacifique à Kinshasa et dans les chefs-lieux des provinces contre les négociations directes entre la RDC et le M23.
Des acteurs de la société civile abordés estiment qu'on cherche à étouffer le professeur Florimond Muteba pour permettre au président Félix Tshisekedi de voyager librement le même jour afin de prendre part au début des négociations directes avec les rebelles du M23 le 18 mars.
Rappelons que le PCA de l'ODEP a récemment eu des démêlés judiciaires avec Lydie Omanga, membre du Conseil d'administration de l'Autorité de régulation de la poste et Télécommunications du Congo (ARPTC), pour avoir dénoncé des irrégularités dans la gestion de cet établissement public.
Le procès s'est ouvert le lundi 4 novembre devant le Tribunal de paix de Kinshasa /Kasa-vubu. Tout est parti d'un rapport publié par l'ODEP en date du 5 août 2024 dans lequel Florimond Muteba a dénoncé ce qu'il a qualifié de « pillage des ressources publiques par les 7 membres de l'équipe dirigeante de l'ARPTC ».
Du régime passé de Joseph Kabila jusqu'à ce jour, le PCA de l’ODEP est l’un des lanceurs d'alerte en République démocratique du Congo. Chose qui lui a valu des inimitiés, surtout dans les milieux des politiques. Une de ses enquêtes a conduit au « procès 100 jours ».
ODN