
La Plateforme des confessions religieuses lance une campagne pour la paix en RDC. Cette initiative voulue « inclusive » vient compléter, si pas combler, « les déficits» du tandem CENCO-ECC dans l'optique de contribuer à la recherche de la paix et de la cohésion nationale, selon ses auteurs.
Ce projet est dénommé : « Initiative interconfessionnelle pour la paix et la réconciliation en RDC ». Il va consister en la consultation et la sensibilisation de toute la population et de tous les acteurs nationaux concernés.
« Quand il y a une nouvelle, ça veut dire que la première peut avoir connu des déficits. C'est pourquoi nous avons mis cette initiative intitulée Initiative interconfessionnelle pour la paix et la réconciliation. Ce sont ces raisons qui font que la nôtre voit le temps, l'urgence et ce qu'il faut faire pour apporter la paix en République démocratique du Congo. Concrètement, c'est sensibiliser la population à la culture de la paix, parler aux acteurs dans tous les secteurs... pour montrer l'importance de cohésion nationale... Il n'y a aucune rivalité (avec l'initiative des catholiques et protestants, NDLR) mais il peut y avoir complémentarité, pourvu que le peuple congolais en soit gagnant », a déclaré à la presse le Président de la plateforme des confessions religieuses.
La cérémonie de lancement a eu lieu ce jeudi 20 mars à Kinshasa. Le projet a été présenté par Idriss Katenga Mulolwa, président de la CIME (Comité d'intégrité et de médiation électorale), organe technique de cette plateforme des chefs religieux.
Dans sa présentation, il a estimé que la démarche des évêques de la CENCO et l'ECC aurait été « porteuse d'espoir» si elle intégrait les attentes et les craintes légitimes de tous.
« Il est symptomatique de constater que, dans ce contexte, les initiatives de bons offices restent rares, à l'exception du Pacte de paix et du bien vivre ensemble proposé par la CENCO et l'ECC. Une démarche porteuse d'espoirs si elle intègre les attentes et les craintes légitimes. Notre initiative est partie de l'autorisation du chef de l'État... Nous n'allons pas imposer aux parties prenantes. Notre initiative a l'avantage d'être inclusive, flexible et fixée dans le temps », a complété le Président de la CIME.
Pour rappel, cette plateforme, dirigée par l'archevêque Ejiba Yamampia, est composée de 10 confessions religieuses parmi lesquelles les Musulmans, les Kimbaguistes, l'Église orthodoxe, l'Église Autochtone, l’Église de réveil au Congo, l'Église Liloba ya Nzambe, l'Armée du Salut et l'Église anglicane.
MD