
Le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), en collaboration avec le gouvernement de la République Démocratique du Congo, a lancé la stratégie de prévention et de réponse aux cas d'exploitation et d'abus sexuels, ainsi qu'au harcèlement sexuel (EAS/HS) au sein de l'administration publique fédérale. La cérémonie s'est déroulée le mercredi 26 mars 2025 à Kinshasa.
L'événement a débuté par la présentation des résultats des travaux d'élaboration de cette stratégie et a été marqué par la remise symbolique d'un document officiel de la stratégie au vice-premier ministre, ministre de la Fonction Publique, Jean-Pierre Lihau.
L'objectif est de doter l'administration publique d'une stratégie efficace, adaptée au contexte du pays.
Dans son allocution, ce membre du gouvernement a appelé les parties prenantes à faire de l'administration publique un modèle de méritocratie.
« Je nourris donc l'espoir de voir émerger une administration où chaque agent, sans distinction de sexe, pourra gravir les échelons de la hiérarchie administrative uniquement sur la base de ses mérites et compétences, et jamais au prix d'un chantage sexiste. Ensemble, construisons une administration publique qui reflète les valeurs d'équité et de respect des droits humains. Ensemble, faisons de l'administration un modèle d'éthique, de performance et de justice sociale au service de notre nation », a déclaré le ministre de la Fonction publique, avant de lancer officiellement le processus d'élaboration de la stratégie de prévention et de réponse contre les cas d'exploitation, d'abus et de harcèlement sexuel.
Pour sa part, le représentant résident de l'UNFPA en RDC, Mady Biaye, a souligné la nécessité d'accompagner le ministère de la Fonction publique dans ce processus.
« Les présentes assises, organisées durant le mois de la femme, s'inscrivent dans le cadre de l'appui des Nations unies aux efforts du gouvernement pour établir une administration forte et efficace en République Démocratique du Congo, où hommes et femmes bénéficient des mêmes opportunités. La violence basée sur le genre, incluant l'exploitation et l'abus sexuel, est un défi mondial courant qui menace la vie, affecte la dignité humaine et entrave le développement humain. Bien qu'elle puisse toucher hommes et femmes, elle affecte de manière disproportionnée les femmes et les filles, et ce, sous diverses formes tout au long de leur vie. Elle englobe des actes qui causent des préjudices ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, ainsi que des contraintes et d'autres formes de privation de liberté, dans les sphères publique et privée », a-t-il déclaré.
Et d'ajouter : « Les agences des Nations unies, mobilisées à travers le réseau inter-agences de prévention et de protection contre l'exploitation et l'abus sexuel, sont engagées à soutenir le ministère de la Fonction publique dans ce processus ambitieux. Ce soutien permettra de doter l'administration publique d'une stratégie efficace, adaptée au contexte national et conforme aux normes et standards internationaux. »
Il est à noter que, durant cette cérémonie, le responsable du portail de la Fonction publique, Héritier Kiaka, a présenté les différentes sections du portail de la Fonction publique, permettant de signaler les cas de violence et de discrimination sur le site www.fonctionpublique.gouv.cd
Grâce Kenye