« La RDC doit être fière d’avoir un régime des zones économiques spéciales qui est opérationnel » (DG AZES)

Vendredi 4 avril 2025 - 09:50
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La République démocratique du Congo doit être fière d’avoir instauré un régime des zones économiques spéciales opérationnel, en vue de redynamiser son économie. C’est ce qu’a affirmé le directeur général de l’Agence des zones économiques spéciales, Auguy Bolanda, ce jeudi 03 avril 2025, au cours d’une conférence de presse marquant le lancement des activités de célébration du 10ᵉ anniversaire de son établissement.

À l’en croire, la mise en place des zones économiques spéciales a eu un impact dans le pays, avec la création des emplois directs et indirects en faveur de la population.

« La RDC doit être fière d’avoir un régime des zones économiques spéciales qui est opérationnel. Grâce à ce programme des zones économiques spéciales, nous avons un régime qui est là. Si nous existons comme AZES, c’est justement grâce à ce régime qui a été coulé sous forme d’une loi par le Parlement. Aujourd’hui, nous avons des Zones économiques spéciales opérationnelles, notamment la zone économique spéciale de Maluku qui a attiré beaucoup d’investisseurs. Aujourd’hui, nous n’avons plus de places. Nous avons heureusement une deuxième zone économique spéciale à Kinshasa, la Zone de Kin-Malebo », a-t-il déclaré.

Cependant, la mise en place des zones économiques spéciales est buté à plusieurs problèmes. Le DG de l’AZES a cité , notamment l’acquisition des espaces et le financement, mais aussi le manque d’accompagnement des Administrations étatiques. Pour y remédier, Auguy Bolanda a appelé les autorités, principalement du secteur foncier à prévoir des espaces pour la mise en place des ZES.

« L’Agence des zones économiques spéciales, étant un établissement public de l’Etat, rencontre des obstacles pour l’installation des zones économiques spéciales liés à l’acquisition des espaces, du financement ainsi que le problème de l’appropriation et d’accompagnement des autres administrations. Alors, étant couvert par la loi, elles bénéficient d’un régime juridique particulier rendant ces espaces attrayant que le reste du territoire national. Nous avons des problèmes très sérieux pour trouver des terrains pour faire des zones économiques spéciales parce qu’il faut aller dans les expropriations. Or, les expropriations ne sont pas faciles. Nous avons fait des expropriations à Maluku depuis 2013, mais plus de 10 ans après, nous sommes encore dans des Tribunaux sur certains dossiers. Nous profitons de l’occasion pour demander aux autorités du secteur foncier de prévoir des espaces pour la mise en place des Zones économiques spéciales », a-t-il demandé.

En 10 ans, l’AZES a implanté 4 zones économiques spéciales dont 2 à Kinshasa, 1 au Nord-Kivu et 1 autre dans le Haut-Katanga. Dans les prochaines années, d’autres seront installées dans les provinces du Kongo Central, du Sud-Ubangi et du Lualaba, l’objectif étant d’en avoir 20 au pays.

Les 10 ans de cet établissement public seront célébrés, le 14 avril prochain, sous le thème : « Mise en œuvre des zones économiques spéciales en RDC : bilan, défis et perspectives ».

L’AZES s’engage à promouvoir un environnement propice aux investissements et à la transformation industrielle à travers la mise en place et la gestion des zones économiques spéciales. L’agence a, selon ses dirigeants, joué un rôle clé dans l’attraction des investissements et la création des emplois à travers les ZES.

Prince Mayiro