Le chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a inauguré le 17 avril 2025 à Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga, le Centre Hospitalier Tshisekedi Tshilombo (CHTT).
Désormais ouvert au public, le CHTT est une infrastructure hospitalière construite sur fonds propre de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS). Il est doté, selon ses responsables, d’infrastructures modernes grâce à l’implication personnelle du chef de l’État.
Dans son discours, Charles Mudiay, directeur général de la CNSS, a fait savoir que la réalisation de cette infrastructure démontre l’apport du président Tshisekedi à l’égard des Congolais.
« La réalisation de ce joyau architectural rappelle aux Congolais la vision du Président de la République, chef de l’État qui, chaque jour, nous apprend que nous devons continuer à rêver grand, à aimer profondément le Congo, à le servir inlassablement et à collaborer pour transformer l’impossible en possible, quels que soient les obstacles rencontrés », a déclaré Charles Mudiay.
Dans la foulée, le DG de la CNSS a souligné que la santé faite partie de la sécurité sociale.
« Il faut reconnaître que la santé fait partie de la sécurité sociale qui occupe une place cruciale dans le bien-être des individus et des sociétés. La sécurité sociale constitue un filet de sécurité pour les citoyens, prévenant les difficultés économiques et promouvant la stabilité sociale. Elle garantit une protection contre les divers risques de la vie. Cela inclut les maladies, les accidents, le chômage et la vieillesse. Elle permet aux individus de bénéficier de soins de santé, de prestations en cas de perte d'emploi et de pensions de retraite. Sans ce soutien, beaucoup de concitoyens se retrouveraient sans ressources face à des événements imprévus », a-t-il indiqué.
De son côté, Dr Samuel Roger Kamba, ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, s'est dit heureux d'accueillir, une fois de plus, le chef de l'Etat pour l'inauguration de ce centre hospitalier du niveau tertiaire.
Il a profité de l’occasion pour annoncer l’érection, avec l’accompagnement de la CNSS, de 4 autres centres hospitaliers du niveau tertiaire à travers le pays.
« Ce centre du niveau tertiaire avec, bientôt la recherche qui y sera associée, va être le modèle de cinq centres que nous avons décidés, avec l’accompagnement de la CNSS, au niveau de la République. Il va représenter le haut de gamme de notre système de santé et va permettre de diminuer le transfert de nos nombreux patients à l’étranger ; ce qui va conduire à réaliser une grosse économie, parce que, tout simplement, nous dépensons 35 millions de dollars chaque année pour envoyer nos malades à l’étranger », a dit le ministre de la Santé.
En outre, Dr Roger Kamba a insisté sur le fait que grâce à la vision du président de la République, de la Couverture santé universelle qui permet aux populations les plus démunies d’accéder aux soins de santé de qualité, ce centre est accessible à toutes les bourses et il en sera de même dans les 4 autres centres mis en œuvre avec l’accompagnement de la CNSS.
Signalons par ailleurs que le centre hospitalier de Lubumbashi dispose de mêmes équipements que ceux qu’on retrouve à Mbuji-Mayi : scanners, mammographes, échographes, etc., cela conformément aux instructions données par le chef de l’Etat lors de précédentes visites.
Une équipe de maintenance des équipements est mise en place au Centre Hospitalier Tshisekedi Tshilombo, dont tout le système sera coordonné par une structure nationale pour mettre en place un réseau de soins de qualité en place.
S’agissant de la dénomination, le ministère de la Santé a choisi de la débaptiser « Centre Hospitalier Tshisekedi Tshilombo » pour signifier qu’on atteignait le sommet du pilier de l’offre de santé en RDC.
Le Centre Hospitalier Tshisekedi Tshilombo qui se déploie sur l’avenue Kasenga, dans la commune de Lubumbashi, est le fruit de près de 10 ans de dur labeur, d’après les autorités sanitaires.
Ce Centre Hospitalier représente une superficie bâtie de près de 13 000 m², dans une concession de plus de 3 hectares, dont une aire d’extension de plus d’un ha, avec un centre de conférence de plus de 200 places.
En vue de se conformer aux standards en matière de construction des hôpitaux et de s’adapter à l’évolution du projet étant passé d’un centre orthopédique à un centre hospitalier « plus ambitieux », la CNSS s’est attaché les services de la société Engineering Consultants Groups (ECG), « tout en clarifiant » les responsabilités de la société Beth Betsaleel et celles d’ECG.
La CNSS a signé un protocole d’accord avec la Société allemande Ottobock, fer de lance dans la production et la fabrication de matériel d’appareillage orthopédique et de rééducation fonctionnelle des membres ainsi que dans la formation technique du personnel de ce domaine.
Le Centre Hospitalier Tshisekedi Tshilombo est doté :
- d’un Service d’Imagerie médicale intégrant, la première IRM de 1,5 tesla en RDC sans hélium ; un appareil de mammographie numérique ; un appareil de densitométrie ; un scanner de 64 barrettes ; des appareils d’échographie et une radiographie standard ;
- Un Service laboratoire complet et moderne avec, en particulier, un laboratoire de biologie moléculaire et un laboratoire d’anapath avec l’extemporané ;
- Un Bloc opératoire ultra-moderne équipé.
En Urologie, le Centre hospitalier Tshisekedi Tshilombo dispose de quatre :
- 4 salles d’opérations équipées chacune d’une colonne de cœlioscopie et des amplificateurs de brillance de pointe ;
- du laser de la chirurgie urologique pour les calculs ;
- du Résecteur pour la chirurgie de la prostate.
En chirurgie viscérale, le Centre Médical compte :
▪ deux (2) colonnes de vidéochirurgie pour la chirurgie mini-invasive.
En chirurgie traumato-orthopédique, il y a :
▪ l’arthroscopie ;
▪ des amplificateurs de brillance.
En neurochirurgie, on retrouve :
▪ la première neuro-navigation pour l’Afrique Centrale ;
▪ des microscopes chirurgicaux de pointe, les premiers en Afrique centrale, permettant de réaliser de plus grandes chirurgies du cerveau et la chirurgie des nerfs périphériques ;
- Un Service d’ophtalmologie le mieux équipé du pays en termes d’explorations et des équipements chirurgicaux ;
- Une unité de dialyse avec dix (10) lits complets ;
- Une Dentisterie de pointe équipée d’implants et d’une radio panoramique moderne ;
- Un Centre d’appareillage orthopédique fonctionnant en partenariat avec la firme Ottobock, le leader en Europe pour la fabrication des prothèses et des orthèses ;
- Une kinésithérapie dotée des équipements de pointe avec balnéothérapie ;
- Un espace de formation doté de salles de réunion et de salles de conférence équipées de systèmes multimédia permettant d’organiser des enseignements et des pratiques médicales à distance, devenant ainsi une référence nationale en télémédecine et en e-santé.
Selon le ministre de la Santé, le Centre Hospitalier Tshisekedi Tshilombo a la vocation d’être la référence à l’échelle d’Afrique centrale d’autant plus que, l’année prochaine, sur instruction du Président de la République qui tient à l’élargissement de la couverture sociale, il y sera érigé un centre moderne de cardiologie avec chirurgie cardiaque, un centre de médecine nucléaire de standard international et divers autres services spécialisés selon les besoins de la sous-région.
« Ces équipements et matériels médicaux ont été acquis dans le respect des règles en rapport avec la passation des marchés publics et sont donc à la pointe de la technologie. Ils sont appelés à jouer un rôle crucial dans l’amélioration de la qualité des soins et l’amélioration de l’espérance de vie des Congolais.
Avec les avancées technologiques rapides, l’objectif de la CNSS est de s’adapter aux transformations significatives en vue d’améliorer considérablement les diagnostics, les traitements et la gestion des patients. Ainsi, au bout de deux ans de fonctionnement, le Centre Hospitalier Tshisekedi Rshilombo (CHTT) ambitionne d’être le premier hôpital public certifié à la norme internationale ISO 9001 », a souligné le numéro un de la CNSS.
Le comité de gestion de la CNSS appelle à la collaboration de différentes entités, et soutient qu’aucun projet digne de ce nom ne peut se réaliser sans l’apport de l’État et des partenariats.
Jephté Kitsita