Il n'y a pas de poursuites spécifiques lancées contre les officiers FARDC de l'espace swahiliphone, contrairement à ce qui est raconté sur les réseaux sociaux. C'est du moins ce qu'il faut retenir de la réaction du porte-parole du gouvernement à ces allégations, au cours du briefing presse, lundi.
Patrick Muyaya a, en revanche, dénoncé une « volonté délibérée de semer la division » entre Congolais. Toutefois, il a tenu à souligner qu'être swahiliphone n'exonère pas de poursuites.
« Il y a une volonté délibérée de semer la division, qu’on veut faire croire qu’il y a des poursuites spécifiques contre les officiers swahiliphones. Mais, je suis désolé, être swahiliphone n’exonère pas de poursuites lorsque les choses n’ont pas été faites comme elles devaient l’être. Ici, nous parlons de l’armée, vous savez comment les questions militaires occupent le président de la République au plus haut point ? », a-t-il demandé.
Par ailleurs, le ministre de la Communication et médias a exhorté les uns et les autres à empêcher ce genre de discours de stigmatisation.
« Je voudrais que vous tous qui êtes levés comme nous dans le cadre de ce bloc patriotique, que nous puissions collectivement empêcher que de pareils discours de stigmatisation puissent prospérer parce que c’est par là que l’ennemi cherche à tout prix à nous diviser, faire croire qu’il y a des problèmes communautaires », a lancé Patrick Muyaya.
Dans ce contexte de guerre d'agression, caractérisée par l'occupation de la partie Est de la RDC par les Forces rwandaises et le M23/AFC, certains individus ont accusé le gouvernement de faire la chasse à l'homme aux officiers militaires swahiliphones. Des accusations rejetées en bloc par le pouvoir en place à Kinshasa.
Prince Mayiro