Contacté par la rédaction de 7SUR7.CD, le président de la commission environnement et développement durable de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, le député provincial Steve Mulumba a, à l’occasion de la journée mondiale de l’environnement célébrée le 05 juin de chaque année, dressé un état des lieux préoccupant de la situation environnementale de la ville de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo.
Abordée cette année sous le thème : « Vers un avenir sans plastique », cette célébration vise à mobiliser les gouvernements, les entreprises et les populations à réduire l’usage du plastique pour promouvoir des alternatives durables.
Saluant les efforts déjà entrepris par le gouvernement provincial de Kinshasa, Steve Mulumba a souligné que la lutte contre l’insalubrité constitue un défi majeur à relever et devrait être la priorité absolue des autorités et des citoyens.
« Le premier défi environnemental à relever à Kinshasa, c’est l’insalubrité. C’est un mal qui ronge notre ville. Si l’exécutif provincial s’en saisissait réellement, les choses pourraient évoluer. L’insalubrité entraîne la pollution de l’air, l’obstruction des rivières par des déchets plastiques, et bien d’autres conséquences graves. Il faut commencer par là. Les trois régies mises en place par le gouverneur dont, la Régie de gestion des déchets de Kinshasa (REGEDEK) pour les déchets ménagers, la Régie d’assainissement de Kinshasa (RASKIN) pour les déchets sur les chaussées et la Brigade spéciale pour la protection de l’environnement sont une bonne initiative. Si elles sont bien appliquées et avec la participation de toute la population, les résultats seront visibles. Car la saleté concerne tout le monde, et la maladie ne choisit pas entre gouvernants et gouvernés », a-t-il déclaré.
Il a appelé, par ailleurs, à l’implication de toutes les couches sociales en passant par la responsabilisation collective, notamment la jeunesse censée « jouer le rôle de relais entre les autorités et la population ».
« La stratégie doit commencer par l’éducation, la sensibilisation et la vulgarisation. Une personne bien informée sur les enjeux environnementaux adoptera un comportement responsable. La jeunesse, qui est une grande force, doit être mobilisée. Elle doit non seulement être sensibilisée, mais aussi jouer un rôle de relais entre les autorités et la population, participer activement à l’assainissement de Kinshasa et proposer des solutions innovantes. Le recyclage des déchets plastiques, par exemple, peut transformer notre insalubrité en opportunité économique », a noté cet élu provincial.
Chaque année, environ 350 millions de tonnes de déchets plastiques sont générées dans le monde, parmi lesquels seulement 9 % sont recyclés, 19 % sont incinérés, près de 50 % sont mis en décharge et 22% sont abandonnés dans l’environnement.
Il est à noter que la ville de Kinshasa seule génère plus de 10.000 tonnes de déchets solides par jour, dont une part importante est constituée de plastiques et seulement 5% des déchets plastiques sont recyclés quotidiennement.
Grâce Kenye