
Présente à la 20ᵉ édition de la DRC Mining Week, l’UNICEF a porté un message « clair et ambitieux » de faire du secteur minier un véritable levier pour le développement de l’enfant en République démocratique du Congo.
Mariame Sylla, représentante adjointe de l’organisation a, au cours d'un panel sur le rôle des agences des nations unies dans la promotion d'une chaîne d'approvisionnement minière responsable en RDC tenu le vendredi 13 juin 2025, affirmé qu'il est temps que les dividendes de l’exploitation minière bénéficient directement aux enfants congolais.
« Le secteur minier est un moteur de développement pour la RDC. Notre présence à cette rencontre vise à nous assurer que cette richesse contribue réellement à l’épanouissement de l’enfance », a déclaré Mariame Sylla.
Selon elle, cette 20ᵉ édition de la DRC Mining Week a permis à l’UNICEF de mieux comprendre comment les cahiers des charges notamment les obligations sociales imposées aux entreprises minières, peuvent devenir des outils puissants pour impulser des projets concrets dans les domaines de l’éducation, de la santé et de la protection de l’enfant.
Tout en reconnaissant la persistance du travail des enfants dans et autour des mines artisanales, l’UNICEFd rappelle les efforts fournis sur le terrain. L’organisation travaille avec des travailleurs para-sociaux communautaires via la division des affaires sociales pour retirer les enfants des sites miniers artisanales et leur offrir des perspectives dignes notamment un filet de protection sociale, qui consiste à la réinsertion à l’école, la formation professionnelle, l’accès à des soins de santé, l’appui aux ménages pour des activités génératrices de revenus, etc.
« Nous les accompagnons pour renforcer leurs capacités et les orienter vers un meilleur avenir, quand l’âge le permet. Mais notre engagement dépasse cette seule problématique », a insisté Mariame Sylla.
Pour l’UNICEF, les richesses extraites du sous-sol congolais doivent impérativement contribuer à un meilleur avenir pour les enfants.
« C’est une occasion unique d’orienter les investissements miniers vers l’éducation, la santé, la nutrition et la protection de l’enfant », a martelé la représentante de l’agence onusienne.
Active notamment à Lubumbashi et dans la province du Haut-Katanga, l’UNICEF collabore étroitement avec les autorités locales et les communautés, en intervenant à la base pour identifier les besoins réels et agir en conséquence. Alors que les cahiers de charges des entreprises minières sont en cours de révision, l’UNICEF appelle à une meilleure implication des communautés pour que ces engagements reflètent les priorités locales.
« Nous allons accompagner les communautés pour que les projets issus des cahiers de charges soient fondés sur des données concrètes et répondent aux besoins des enfants », a souligné Mariame Sylla.
L’UNICEF appelle tous les acteurs dont les médias, autorités, entreprises minières et société civile à faire front commun pour garantir que les enfants soient au centre des priorités.
« L’argent des mines doit être investi dans la vie. Nous devons voir des progrès visibles dans l’éducation, la santé, la protection de l’enfant. L’enfant doit être au cœur du secteur minier, au cœur des dividendes miniers », a conclu Mariame Sylla, en insistant sur l’importance de l’engagement collectif.
À travers ce plaidoyer, l’UNICEF rappelle que le développement du pays ne peut se faire sans ses enfants. Et que la richesse minière, si elle est mieux orientée, peut poser les bases d’un avenir plus équitable, plus humain, et résolument tourné vers les générations futures.
Patient Lukusa, à Lubumbashi