
Le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a exprimé, lundi 16 juin, « sa profonde inquiétude » concernant la situation sécuritaire et des droits de l'homme dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Dans une présentation orale faite devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève, en Suisse, il a dressé un tableau sombre des violations et atteintes aux droits humains « d’une ampleur et étendue effroyables » dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, sous occupation des rebelles du M23.
« Alors que les affrontements continuent sans répit dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, la situation dans l’Est de la RDC est grave et alarmante. Toutes les parties au conflit dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ont commis des violations ou des atteintes aux droits humains, ainsi que des violations du droit international humanitaire », a-t-il déclaré.
Le chef des droits de l’homme de l’ONU a, par ailleurs, fait savoir que les conclusions préliminaires de la mission d’établissement des faits montrent une apparente absence totale de considération pour la protection des civils pendant et après les opérations militaires.
En outre, il a révélé que lors des combats, en début d'année, ayant conduit à la conquête de Goma par les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, il y a eu un « effondrement total de la chaine de commandement » quand les forces armées de la RDC se sont repliées.
« Lors des combats, en début d'année, il y a eu un effondrement total de la chaine de commandement quand les forces armées de la RDC se sont repliées. Des soldats congolais et des membres des milices Wazalendo ont tué, violé et pillé », a-t-il indiqué.
Volker Türk a également rappelé que le M23 a arrêté arbitrairement des policiers et de nombreux civils, y compris des enfants, après avoir pris le contrôle des villes et des villages dans les deux provinces du Kivu.
Enfin, il a appelé les deux parties au conflit à un cessez-le-feu « immédiat», au retrait des troupes rwandaises, à la fin du soutien au M23 et à la relance des négociations.
Raphaël Kwazi