RDC : Quelques jours après avoir quitté Kabund, Ghislain Mwanji rejoint l’Union Sacrée

Vendredi 20 juin 2025 - 19:14
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Au cours d'un point de presse tenu ce vendredi 20 juin à Kinshasa, Ghislain Mwanji Kayembe, ancien président du Conseil Politique National de l'opposant Jean-Marc Kabund, a annoncé son ralliement à l'Union sacrée de la Nation, la plateforme politique présidentielle. Il a justifié cette décision par le souci de répondre à l'appel du chef de l'État, en vue de la mobilisation nationale contre les ennemis de la RDC, et a appelé les Congolais à un sursaut patriotique pour faire face aux enjeux sociopolitiques et sécuritaires actuels.

Il a indiqué avoir quitté l'Alliance pour le Changement (A.Ch) de l'opposant Jean-Marc Kabund pour servir les intérêts de la Nation et non ceux des individus.

« La situation politique de notre pays appelle aujourd'hui urgemment à un sursaut patriotique collectif. C'est ainsi que, conscient de la mission qui incombe à notre génération, j'accueille avec responsabilité le récent appel du chef de l'État, son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, à des consultations en vue de la mobilisation nationale contre les ennemis de notre pays, ainsi qu'à la formation d'un gouvernement d'Union Nationale. »

Il a ajouté : « Cet appel avait traduit, en plus de son patriotisme, une volonté d'unir les acteurs politiques au-delà des clivages pour affronter ensemble la crise et y mettre définitivement un terme. Ayant raté les récentes consultations initiées par le président de la République, qu'avait animées son Conseiller spécial chargé de la sécurité, j'exprime le vœu de rencontrer son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo afin de lui présenter la feuille de route de notre organisation. »

Annonçant, dans la foulée, la relance du courant progressiste « AVANCE » dont il est l'initiateur, Ghislain Mwanji Kayembe a appelé les Congolais à privilégier la patrie.

« Je prends la parole aujourd'hui pour vous réaffirmer solennellement ma démission, depuis le samedi 14 juin 2025, de mes fonctions de président du conseil politique national de l'Alliance pour le Changement, ainsi que mon retrait volontaire de ce parti. Cette décision, mûrement réfléchie, est un acte responsable, motivé par des désaccords insurmontables, tant sur la gestion interne de ce parti, où j’ai tout donné pour son existence durant l’absence de son initiateur, alors qu'il faisait face à la justice de notre pays, que sur les orientations politiques récentes engagées par le leader. Je suis parti sans regret, mais avec l'expérience et la ferme conviction que l'engagement politique doit servir la Nation et non les intérêts des individus. Je reste convaincu que l'action politique de tout citoyen congolais, en tout temps, doit demeurer jalonnée par l'amour de la patrie, le service à la Nation et le développement du pays », a-t-il déclaré.

Il a également déploré le fait que certains acteurs politiques « égotistes » aient eu recours aux « antivaleurs », aux « mensonges d'État », aux « invectives », à « la haine », à « la belligérance », mais pire encore, au commerce de suffrages sur fond des souffrances des Congolais.

L'ancien président du Conseil Politique National de l'A.Ch a, en outre, exprimé le « mea culpa » de toute la génération « consciente et éprise de patriotisme », indiquant que « chaque génération a une mission envers sa Nation ; elle a pour autant deux choix : l'accomplir ou la trahir ».

S'agissant des propositions pour le dénouement de la situation sécuritaire, Ghislain Mwanji a salué l'approche du président de l'ECIDé, Martin Fayulu, celle de mettre en place un Camp de la Patrie.

« Je salue également la proposition salvatrice de notre compatriote Martin Fayulu Madidi d'ériger un Camp de la Patrie, unissant toutes les forces républicaines face à la belligérance, à la trahison, aux velléités identitaires, à l'avidité de certains acteurs politiques ainsi qu'à la menace persistante du spectre de la balkanisation de notre pays. C'est dans ce contexte, et répondant avec patriotisme à l'appel de notre Nation, qu'avec d'autres compatriotes, je vous annonce la relance du courant progressiste "AVANCE" pour un Congo émergent : ce courant qui avait autrefois participé aux consultations du Chef de l'État en prélude à la création de l'Union sacrée de la Nation et qui se veut un catalyseur de la refondation nationale, un espace de rassemblement, de mobilisation, d'espoir et de propositions », a-t-il argué.

« AVANCE », à l'en croire, s'inscrit dans la dynamique patriotique qui ne laissera plus le sort des Congolais entre les mains des commerçants de suffrages et des vendeurs d'illusions. Il se positionne comme un levier d'idées, d'éthique et d'action au service du peuple congolais.

Il a appelé les Congolais de tout bord à le rejoindre dans cet élan de changement vers le développement, soutenant que résister à cet appel n'est rien d'autre qu'une haute trahison à la Nation et que tout traître en répondra coupable devant le Tribunal de l'histoire. Il a estimé que la RDC doit AVANCER, « de gré ou de force, quel qu'en soit le prix ».

Junior Ika