Sous l'égide des États-Unis d'Amérique, la République démocratique du Congo et le Rwanda vont signer un accord de paix ce vendredi 27 juin 2025. Il s'agit d'un acte significatif qui va contribuer au retour de la paix durable dans la partie Est de la République démocratique en proie à l'insécurité durant plus de trente ans.
Le rôle majeur joué par les États-Unis dans le processus de signature de cet accord les implique stratégiquement dans un partenariat avec la République démocratique du Congo.
Dans un document parvenu à notre rédaction, l'ambassade des USA en RDC revient sur le bilan et les perspectives de ce partenariat qui se veut « hautement » stratégique.
« L’ambassade des États-Unis à Kinshasa œuvre chaque jour pour renforcer nos relations avec la République démocratique du Congo. Les États-Unis reconnaissent que la plus grande richesse du Congo est son peuple, et nous investissons dans le peuple congolais en fournissant une aide humanitaire, en soutenant des programmes complets de santé publique, en promouvant le développement économique, en faisant progresser la démocratie et le respect des droits de l’homme et en fournissant des outils et des formations visant à renforcer les capacités pour équiper la RDC afin qu’elle puisse réaliser son vaste potentiel et pour lui permettre de devenir un point d’ancrage de stabilité et de prospérité sur le continent », indique le communiqué.
Sécurité et stabilité
Sur le plan sécuritaire et de la stabilité en République démocratique du Congo, les États-Unis ont toujours joué un rôle notable. Le document souligne notamment l'équipement et la formation de la Police de proximité et la construction des infrastructures pour la Police Nationale Congolaise.
« Les États-Unis dirigent les efforts pour équiper et former la police en utilisant une approche de police de proximité. Nous construisons également des infrastructures telles que des postes de police et des puits d’eau ouverts aux communautés environnantes. En 2023, nous avons formé plus de 600 policiers à travers le pays et construit 19 postes de police », rapporte la source.
Dans le même registre, le document évoque aussi le renforcement des capacités des militaires congolais, à travers spécifiquement des formations en ingénierie pour les officiers et soldats des FARDC.
« Le Bureau de la coopération en matière de sécurité de l’ambassade finance des échanges annuels de formation militaire et des formations en ingénierie pour les officiers et soldats des FARDC. Plusieurs généraux des FARDC ont participé à ces programmes. L’ambassade soutient le développement professionnel de l’armée congolaise grâce à des laboratoires de langue anglaise, que nous avons mis en place à l’Académie des officiers à Kananga, à l’Académie des sous-officiers à Kitona et aux Écoles Supérieures Militaires (GESM) », souligne le communiqué.
Volet humanitaire
S'agissant de l'aide au développement, le document note que le pays de Donald Trump a mené des actions significatives en République démocratique du Congo, confirmant ainsi sa position comme partenaire bilatérale de premier plan.
« Les États-Unis sont de loin les plus grands donateurs de la RDC, avec environ 1 milliard de dollar d’aide humanitaire et bilatérale par an. Nous sommes fiers que cette aide soit fournie de manière transparente et avec des mécanismes de suivi solides. Au cours des dix dernières années, le gouvernement américain a fourni plus de 6 milliards de dollars d’assistance humanitaire et de développement à la RDC », lit-on dans le communiqué.
Et d'ajouter : « En tant que plus grand donateur bilatéral, travaillant dans 25 des 26 provinces de la RDC, le gouvernement américain fait progresser la santé et l’éducation, protège l’environnement, fournit une aide humanitaire vitale, soutient une croissance économique qui profite à tous les citoyens, en particulier aux groupes marginalisés, et encourage les institutions publiques à mieux répondre aux besoins des citoyens ».
Selon la source, dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et le renforcement de la résilience alimentaire, les USA ont aussi mis en place, depuis 2024, une stratégie importante au profit du pays de Félix Tshisekedi.
« En 2024, les États-Unis ont lancé une stratégie à l’échelle nationale visant à réduire l’extrême pauvreté et la malnutrition de 20 % pour plus de 2,5 millions de Congolais d’ici 2030, ouvrant ainsi la voie à un investissement de 110 millions de dollars américains dans le développement du système agroalimentaire au cours des cinq prochaines années », lit-on dans le document.
Perspectives du partenariat stratégique
Dans le cadre des perspectives de ce partenariat gagnant-gagnant, l'ambassade des USA souligne qu'un accent particulier sera placé sur le developpement socioéconomique, à travers notamment des investisseurs structurants.
Au nombre des projets prometteurs, elle cite celui relatif au protocole d’accord signé en octobre 2023, pour développer le corridor de Lobito, qui verra la construction d’une nouvelle ligne ferroviaire de 800 km traversant l’Angola, la RDC et la Zambie et devant soutenir les investissements liés aux infrastructures dans les secteurs de l’agriculture, de l’approvisionnement en énergie propre, de l’accès au numérique et de la santé.
Le document souligne que ce projet d’envergure vise, entre autres, à diversifier les chaînes d’approvisionnement et à consolider la sécurité économique mutuelle.
« En décembre 2024, les États-Unis ont annoncé un financement supplémentaire de plus de 560 millions de dollars pour des projets d’infrastructure le long du Corridor, portant le total des investissements américains à plus de 4 milliards de dollars », conclut le communiqué.
ODN