Conflits armés dans l'Est : Les acteurs humanitaires affectés par 80 incidents sécuritaires en août dernier, le plus grand record depuis janvier (OCHA)

Samedi 13 septembre 2025 - 13:18
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Quatre-vingts incidents sécuritaires, dont des enlèvements et des meurtres touchant des agents humanitaires, ont été déplorés au cours du mois d'août dernier dans l'est du pays, selon des données fournies par OCHA.

Dans un rapport publié vendredi dernier, l'agence onusienne note que ce chiffre est le plus élevé depuis le début de l'année. Elle pointe du doigt la dégradation du climat sécuritaire dans la partie orientale, particulièrement depuis le début du 3ᵉ trimestre de l'année.

"Cela représente une forte augmentation par rapport à la baisse observée en juin avec 28 incidents et en juillet avec 58 incidents. Les intimidations, menaces et agressions représentaient 24% des incidents rapportés tandis que les cambriolages, vols et intrusion constituaient la part la plus importante (39%) suivis par les interférences et restrictions à 33%)", lit-on dans le document.

OCHA mentionne toutefois qu'il y a lieu une évolution des schémas en ce qui est des types d'incidents depuis le début de l'année. Alors que le nombre d'incidents visant le personnel humanitaire a nettement augmenté, les incidents les plus graves tels que les blessures, les enlèvements et les meurtres ont relativement diminué avec seulement 2 enlèvements et 2 meurtres déplorés au mois d'août, indique l'agence humanitaire de l'ONU.

L'est du Congo est en proie aux violences des groupes armés locaux et étrangers dont les plus cruels sont les ADF, les CODECO et le M23. Cette instabilité qui date de près de 3 décennies à la base d'une situation humanitaire désastreuse.

Non seulement, elle expose les populations victimes, mais en plus, elle touche le personnel humanitaire chargé de coordonner l'aide humanitaire auprès des nécessiteux.

Bien que les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu restent les plus touchées selon OCHA, les incidents ont également augmenté dans le Maniema et l’Ituri en raison du degré croissant des violences dans la contrée.

Isaac Kisatiro, à Butembo