
Suspendus depuis plusieurs mois, les travaux de lutte anti-érosive sur le site de Mulamba wa Mpoyi ont redémarré à Mbujimayi, chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental. L’entreprise chinoise qui avait déserté le chantier a finalement repris ses activités, après le déblocage d’un acompte sur les 2,6 millions de dollars qui lui restaient à percevoir.
"Depuis dimanche, l’entreprise est de retour sur le terrain. Elle a reçu une partie des fonds pour avancer vers la finalisation des ouvrages", a confirmé Jean Félix Mutombo, directeur technique de l’Office des voiries et drainage (OVD), lors d’un entretien ce jeudi 18 septembre 2025.
Mais ce redémarrage se fait sous la pression du temps et de la nature, la saison des pluies s’installe déjà, alors que l’ampleur des travaux encore à réaliser reste considérable.
Il faut noter que le ravin de Mulamba wa Mpoyi n’est pas une simple crevasse, depuis des décennies, il ronge sans relâche les quartiers voisins, menace des centaines de familles et s’approche dangereusement d’infrastructures vitales, dont une partie de la piste de l’aéroport de Mbuji-Mayi.
Pour la population, la reprise des travaux nourrit un espoir de répit, mais l’angoisse reste vive si le chantier traîne, la pluie pourrait effacer tous les efforts déjà fournis jusqu'à ce jour.
Kazadi Lukusa, à Mbuji-Mayi