Le vice-premier ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement, a, au cours du Sommet de Luanda sur le Financement du Développement des Infrastructures en Afrique, ce mercredi 29 octobre 2025, réitéré l'engagement du gouvernement congolais de placer les infrastructures des transports au centre de la croissance et de la transformation régionale.
Jean-Pierre Bemba a saisi cette occasion pour indiquer que la modernisation des infrastructures des transports occupe une place de choix dans l'action politique du chef de l'État, Félix Tshisekedi, qui vise notamment le développement économique et la connectivité continentale.
« Je m’exprime ici au nom du gouvernement de la République Démocratique du Congo, conduit par Son Excellence Monsieur Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, président de la République, chef de l’État, dont la vision fait des infrastructures de transport le socle du développement économique, de l’intégration régionale et de la connectivité continentale », a-t-il fait savoir.
Il a soutenu que cette connectivité sera rendue possible par le Corridor de Lobito, axe de souveraineté logistique et catalyseur de développement industriel, qui relie la ceinture cuprifère congolaise à l’océan Atlantique en transitant par l’Angola et la Zambie.
À en croire le ministre, le Corridor de Lobito permettra, selon certaines projections minutieusement menées, de réduire les délais de transit à moins de cinq jours et d'entraîner une réduction des coûts logistiques de plus de 30 %, déclenchant ainsi la transformation économique.
« Le Corridor de Lobito n’est pas simplement une voie ferrée, c’est un levier d’intégration régionale et de transformation économique durable. Le Corridor de Lobito est plus qu’un projet d’infrastructure, c’est un symbole de la nouvelle coopération africaine, solidaire, responsable et tournée vers l'avenir », a ajouté Jean-Pierre Bemba.
Les études de pré-faisabilité du tronçon Tenke–Kolwezi–Dilolo sont achevées, validant ainsi la viabilité technique et économique du projet. De même, la réhabilitation prioritaire des 80 kilomètres critiques entre Kolwezi et Dilolo a été entamée.
Pour favoriser la transparence, la performance et la durabilité de ces travaux, un modèle de Partenariat Public-Privé (PPP) a été adopté, associant l’État et le secteur privé pour la réhabilitation, l'exploitation et la maintenance ainsi que la création prochaine d’une Autorité de Régulation Ferroviaire indépendante.
Les retombées économiques et sociales sont très significatives, car ce projet permettra la création de plus de 10.000 emplois directs et indirects, la réduction des émissions de CO₂ grâce au transfert du fret vers le rail, et la mise en place de centres de formation ferroviaire à Kolwezi et Dilolo.
Il sera également d'un apport substantiel dans l'accroissement de la valeur ajoutée locale et stimulera l’industrialisation et la transformation régionale en pôle logistique et énergétique de l’Afrique australe et centrale.
Junior Ika