La pluie du mercredi 19 octobre 2025 a causé d'énormes dégâts au cimetière de Bunduki, situé dans la ville héroïque de Kabinda (Lomami). Une dizaine de corps sans vie enterrés ont été emportés après le débordement du lit de la rivière Kabondo.
C'est le chef de quartier de Bunduki, Luki Lubinda Kitengie, qui l'a confirmé le jeudi à 7SUR7.CD, après une descente sur les lieux avec l'équipe de l'Assemblée provinciale de Lomami, composée du président ad interim de l'Assemblée provinciale, Hyppolite Kabango Mbuila, et de certains élus provinciaux.
"Nous étions descendus avec l'équipe de l'Assemblée provinciale pour évaluer les dégâts causés par les eaux de pluie. Il y a plus de 10 corps en décomposition qui ont été emportés vers la rivière Kabondo, et plusieurs tombes sont restées sans cadavres", a déclaré le chef de quartier Luki Lubinda Kitengie.
Devant la presse, Hyppolite Kabango Mbuila, vice-président et président ad intérim de l'Assemblée provinciale, a confirmé la gravité de la situation, promettant des solutions urgentes.
"Nous avons fait une descente sur le terrain pour savoir ce qu'il y a et proposer des solutions. Le constat est vraiment amer et il faut des solutions urgentes. Dès notre retour, nous allons chercher à rencontrer l'exécutif pour discuter avec les autorités locales", a indiqué Hyppolite Kabangu Mbuila.
Toujours à ce sujet, la zone de santé de Kabinda, par l'entremise du médecin-chef de zone, Oscar Katompa, a alerté sur les inondations et le danger sanitaire qui guette la population face à cette dégradation. Il a mis en place une checklist opérationnelle afin de guider une réponse sanitaire rapide.
"Il faut immédiatement sécuriser la zone contaminée dans le but d'empêcher toute exposition directe de la population, qui dépend fortement de la rivière pour ses activités quotidiennes (eau potable, pêche, lessive)", lit-on dans cette checklist.
Il convient de signaler qu'avant les dégâts enregistrés ce jour, la population environnante de la commune de Mudingayi avait, depuis près de deux ans, crié sur la saturation dégradante du cimetière, sans intervention de l'Autorité.
Benjamin Kambadi, à Kabinda