Le président américain Donald Trump a officialisé la conclusion d’un accord stratégique entre les États-Unis et la République démocratique du Congo (RDC), portant sur l’exploitation et la sécurisation des minerais critiques. La cérémonie s’est tenue ce jeudi à la Maison Blanche, en marge de la signature de l’accord de paix entre Kinshasa et Kigali.
« Aujourd’hui, la RDC et les USA vont également signer un accord sur les minerais et l’économie, et ce sera une très bonne chose pour nos deux peuples. Nous faisons un travail très important », a déclaré Donald Trump devant les délégations réunies.
Les minerais concernés sont le cobalt, le lithium et le coltan, essentiels à la fabrication des batteries électriques, des smartphones et des technologies de pointe.
Washington s’est engagé à soutenir des projets d’infrastructures minières et énergétiques en RDC afin de moderniser les chaînes d’approvisionnement. Les deux pays ont convenu de renforcer la lutte contre la contrebande et de garantir que les minerais ne financent pas de groupes armés.
Kinshasa espère que ce partenariat favorisera la création d’emplois et augmentera les recettes fiscales, tandis que les États-Unis sécurisent un accès stratégique à ces ressources.
Cet accord intervient dans un climat diplomatique apaisé, marqué par la signature d’un accord de paix entre Kigali et Kinshasa, salué par la communauté internationale. Pour Washington, il s’agit également de réduire la dépendance vis-à-vis de la Chine, leader mondial du raffinage des minerais africains.
Pour sa part, le président congolais Félix Tshisekedi a salué « un partenariat historique qui ouvre une nouvelle ère de coopération économique et sécuritaire ».
Les organisations de la société civile congolaise appellent toutefois à la vigilance afin que les retombées profitent réellement aux populations locales.
Selon plusieurs analystes, ce partenariat pourrait repositionner la RDC comme un acteur central dans les chaînes d’approvisionnement mondiales en technologies vertes.
Raphaël Kwazi