Crise humanitaire dans la plaine de la Ruzizi au Sud-Kivu : l’AFPDE et les ONG se mobilisent face à l’afflux massif de déplacés

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101 378 personnes déplacées ont été recensées à Sange dans le Sud-Kivu. Parmi elles, 27 321 vivent entassées dans des écoles, des églises et autres sites publics transformés en centres d’hébergement improvisés. Les autres trouvent refuge dans des familles d’accueil ou s’installent dans des conditions de grande précarité, parfois à même le sol, sans accès à des services essentiels.

Les humanitaires alertent sur la présence d’un nombre inquiétant de familles séparées, ainsi que d’enfants non accompagnés âgés de moins de 15 ans, particulièrement vulnérables aux violences, à l’exploitation et aux maladies.

Face à l’ampleur de l’urgence, les organisations humanitaires se mobilisent, malgré des moyens limités. Parmi elles, l’Association des Femmes pour la Promotion et le Développement Endogène (AFPDE) joue un rôle déterminant sur le terrain.

Le samedi 6 décembre, le bureau de coordination humanitaire Uvira-Fizi a conduit une mission d’évaluation rapide « Go and See » afin de documenter l’évolution de la crise. L’AFPDE faisait partie des organisations engagées dans cette mission.

L’objectif : collecter des données fiables afin de préparer une Évaluation Rapide Multisectorielle (ERM) sous la coordination d’OCHA dans les prochaines 72 heures. Une étape pour éviter les doublons, combler les vides dans la réponse humanitaire et orienter les ressources vers les besoins les plus urgents.

Alors que les déplacements se poursuivent et que les combats se rapprochent de nouvelles localités, les acteurs humanitaires tirent la sonnette d’alarme. Les besoins augmentent plus vite que la capacité de réponse locale.

L’AFPDE et les autres ONG appellent à un renforcement immédiat du soutien international, afin d’éviter une catastrophe humanitaire d’une ampleur encore plus grande.

Merveil Molo