Les agents de la Minière de Bakwanga (MIBA) ont organisé une marche de colère le mercredi 10 décembre 2025. Plusieurs dizaines d’agents ont marché pacifiquement à Mbuji-Mayi, chef-lieu du Kasaï-Oriental, pour dénoncer le non-paiement de huit mois de salaires. Une marche encadrée par la Police et ponctuée par le dépôt d’un mémorandum au gouvernorat de province.
"Nous sommes fatigués de travailler sans être payés. Depuis huit mois, nous vivons sans salaire pendant que nos enfants sont à l’école, pendant que la fin d’année approche. C’est inacceptable", déclare un manifestant, visiblement épuisé.
Les agents ont démarré la marche depuis le siège administratif de la MIBA, avant de converger vers le gouvernorat. Pancartes en mains, ils ont exprimé leur frustration face au silence des autorités.
Sur place, un mémorandum a été remis au vice-gouverneur de province, Dieudonné Tshimpidiku, actuellement gouverneur a.i. Dans ce document, les travailleurs dénoncent la précarité généralisée et la perte de confiance dans la gestion de l’entreprise.
"Les 50 millions de dollars annoncés par le chef de l’État pour relancer la MIBA, où sont-ils passés ? Pourquoi cette relance se fait en dehors de la direction générale de la société ?", interroge l’un des membres de la délégation des agents.
Les travailleurs exigent également un audit transparent des ressources allouées à la relance, un calendrier clair de paiement des salaires et l’implication urgente des autorités provinciales et nationales.
"Nous ne demandons pas l’aumône. Nous réclamons ce qui nous revient de droit. Si rien ne bouge, nous irons plus loin dans notre mouvement", prévient un autre agent.
Du côté de la direction de la MIBA, aucune réaction officielle n’a été enregistrée jusqu’à présent. Le gouvernement provincial, lui, a promis de faire remonter les revendications auprès de Kinshasa.
Kazadi Lukusa, à Mbuji-Mayi