Rawbank a organisé, ce mardi 9 décembre 2025, une conférence sur la lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG) à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
Placée sous le thème « Impacts socio-économiques et éthiques des VBG + rôle du secteur privé dans la prévention », cette rencontre a réuni plusieurs directeurs des ressources humaines (DRH), qui ont tour à tour abordé les questions de protection, de dignité et de respect de chaque individu en milieu professionnel.
Selon Ely Kabangu, responsable de l’académie Rawbank, l’institution a adopté une politique de « Tolérance Zéro » en matière de violences et de discrimination liées au genre afin de contribuer à briser les stéréotypes.
« Rawbank lance un message fort à l’écosystème pour dire que nous devons transformer le leadership culturel, en dénonçant et en refusant de tolérer les violences faites aux femmes ou à toute autre personne. Rawbank sensibilise en milieu de travail, et en cas de dénonciation, nous avons un canal accessible à tous pour signaler toute forme de violence. La banque organise également depuis quelques années les journées Orange jaune pour dénoncer les violences faites aux femmes et à tout être humain en milieu professionnel. Nous mettons aussi en place des webinaires avec ONU Femmes, des séances de formation et divers dispositifs pour promouvoir la non-violence entre collaborateurs », a-t-il indiqué.
De son côté, la DRH de Vodacom RDC, Tatiana Muadi, a expliqué que, durant les 16 jours d’activisme, les canaux technologiques de communication ont été mobilisés afin de permettre aux employés de s’exprimer et de condamner les commentaires à caractère dégradant au travail.
« À Vodacom, nous avons une ligne entièrement anonyme pour dénoncer les comportements abusifs. Chacun est libre de signaler ce qui ne va pas. Nous organisons également, chaque trimestre, un atelier où chaque personne peut s’exprimer librement sur les violences subies en milieu professionnel et sur la manière dont elle est traitée. Nous proposons aussi des formations, notamment sur les comportements inappropriés en société et une formation obligatoire sur le harcèlement sexuel, qui concerne même le directeur général », a-t-elle souligné.
Pour Jessica Webe, directrice exécutive de UN Global, les violences basées sur le genre constituent une question fondamentale de droits humains et de normes internationales. À l’en croire, elles doivent être prises en compte dans les entreprises, tant de manière préventive que corrective, afin de les éradiquer.
Linda Lusonso