La CDC dit non à un dialogue qui tient à violer la Constitution

Vendredi 18 décembre 2015 - 17:05

Le parti campe sur sa position et dénonce, dans la foulée, les faiblesses du pouvoir.

La Convention des démocrates chrétiens (CDC) vient de réaffirmer, par le biais de son secrétaire général, sa non-participation à un dialogue dont « l’objectif ma voué est de violer la Constitution ». Le parti, dont le sénateur Florentin Mokonda Bonza assume la présidence, réagissait au contenu du discours prononcé, lundi 14 décembre, par le chef de l’Etat devant le parlement réuni en Congrès au Palais du peuple.

Dans son argumentaire, la CDC fait observer que « la situation sécuritaire reste précaire tel que le confirment les tueries perpétrées à Beni, Goma et même à Kinshasa ainsi que les incursions des groupes armés dans l’Est du pays, sous le regard complaisant du pouvoir».

« La paupérisation de la population, souligne-t-elle, s’accroît au jour le jour, tandis que le président de la République vante une croissance à 7 ou 8% qui ne bénéficie qu’à la classe dirigeante ». Sans oublier « les violations répétées des droits de l’Homme et la réduction de l’espace politique telles que dénoncées dans les différents rapports des ONG nationales et internationales, la caporalisation de la justice au profit du pouvoir au mépris de la Constitution et des lois de la République et du sacro-saint principe de la séparation des pouvoirs mettant ainsi en maison indépendance ». La CDC dénonce également « la paralysie délibérée des assemblées de vingt et une provinces, la nomination des commissaires spéciaux en violation de la Constitution et des lois de la République, le durcissement du ton allant jusqu’à la menace des personnes physiques ou morales qui, de façon démocratique, ne partagent pas la même opinion. Tout comme le silence du chef de l‘Etat sur le respect par lui des dispositions de l’article 220 de la Constitution qu’il a promulguées le 18 février 2006 ».

La Convention des démocrates chrétiens déplore, enfin, « la présence protocolaire de la RDC dans les grands forums internationaux et sa totale aphonie à la CSOP 21 », grand rendez-vous de l’avenir climatique de la planète dont elle en constitue pourtant le deuxième poumon.

En conclusion, le comité directeur du parti cher à Florentin Mokonda Bonza et Gilbert Kiakwama Kia Kiziki réaffirme « sa non-participation à un dialogue dont l’objectif inavoué est de violer la Constitution ».

Par Marcel L.