Réunis au siège des Nations Unies, du 31 août au 2 septembre 2015, les membres de l’Union
Interparlementaire ont formulé des recommandations à l’issue des travaux de la 4ème Conférence mondiale des présidents des parlements. Comme centre de toutes ces recommandations, les speakers de parlements membres, de l’Union Interparlementaire se sont accordés pour « Mettre la démocratie au service de la paix et du développement durable : construire un monde tel que le veut le peuple ».
Au total, 38 recommandations ont été formulées à l’intention des gouvernements.
Reconnaissant que nous vivons une époque hors du commun, ils exigent parallèlement des efforts aussi hors du commun en vue de construire un monde où tous (hommes, femmes, et enfants) seront à’ l’abri de la guerre et des conflits à l’instar de la pauvreté et de la faim.
Pour cela, il revient au parlement en tant creuset de la démocratie de veiller pour que la gouvernance réponde aux aspirations du peuple, c’est-à- dire donner une dimension démocratique tangible aux efforts collectifs en vue de la construction d’un monde meilleur.
« En dépit des progrès réalisés dans les domaines de la démocratie, de la paix et du développement, nous continuons de vivre dans un monde instable. La guerre et le conflit, souvent d’une extrême brutalité,.., sont une réalité quotidienne en de nombreux points du globe. Des millions de personnes, essentiellement des femmes et des enfants, meurent, sont blessées, déplacées ou forcées de fuir dans des conditions dramatiques. Dans certaines régions du monde, nous continuons à assister â un recul de la démocratie ». C’est la 4ème recommandation relevant des réalités du monde d’aujourd’hui.
Cette recommandation est recoupée par celle qui suit: «La paix et la sécurité sont des préalables à la démocratie et au développement durable. Nous demandons que le règlement des conflits par le dialogue et la négociation politiques fasse l’objet d’efforts beaucoup plus soutenus, dans le plein respect du droit international et en s’attaquent aux causes profondes du conflit. Nous nous proposons de mettre davantage l’accent sur la diplomatie parlementaire, qui a montré’ sa faculté à relancer les efforts de règlement des différends et des conflits ».
Les participants aux assises de la 4ème Conférence mondiale de l’Union Interparlementaire ont aussi fustigé les disparités économiques et sociales qui refont surface dans plusieurs coins du monde.
Les violences. .sexuelles dont les femmes et les jeunes sont souvent victimes à travers le monde, la destruction de l’environnement à la base du réchauffement climatique, les violations des droits de l’homme... figurent également parmi les recommandations formulées à l’intention des dirigeants politiques.
A la même occasion, les présidents de parlements réaffirment leur attachement indéfectible aux valeurs démocratiques, aux principes de la Déclaration universelle sur la démocratie. Ils s’insurgent contre la discrimination faite à la femme, en militant pour l’égalité entre les sexes.
«Il existe un décalage manifeste entre la façon dont nous faisons de la politique et la manière dont les gens vivent aujourd’hui. La connectivité et l’immédiateté qui caractérisent leur vie semblent bien éloignées de la vie politique nationale. Les jeunes en particulier attendent de la politique plus d’engagement, d’ouverture et de transparence, plus de responsabilité et d’efficacité. Nous devons être ambitieux et contenir le flot des jeunes qui tournent le dos à la société civile et aux institutions démocratiques. Nous devons mieux canaliser leur énergie et leur créativité pour qu’elles soient au service de la communauté et de la société dans son ensemble. Nous avons vu que les jeunes étaient en tête de bien des mouvements qui réclamaient la démocratie ».
Sur la coopération internationale tout comme les différents accords internationaux, des recommandations, ont été également faites, en insistant sur le respect des accords conclus et la volonté des signataires de les appliquer.
En sa qualité de président de l’APF (Association des Assemblées Parlementaires de la Francophonie), Aubin Minaku, qui est en même temps président de la chambre basse du parlement congolais, a fait un discours en marge des travaux.
Pour le speaker congolais, l’UIP (Union Interparlementaire) doit jouer le rôle de vigile de la démocratie. A ce titre, elle doit veiller au respect de l’Etat de droit et aux meilleures pratiques démocratiques qui est censé mettre en œuvre à travers les missions d’information ou d’observations électorales dans les pays membres.
Par Dom