Le président du Conseil économique et social (CES) a indiqué, le vendredi 28 août dernier, que cette institution publique mettra tout en œuvre pour émettre, dans les délais, son avis sur le projet de loi portant régime général de la sécurité sociale le président de la République Démocratique du Congo. Patrick Ezaty Mirimo a fait cette déclaration à l’ouverture de la session extraordinaire du CES, au cours d’une cérémonie organisée au Palais du peuple, siège du Parlement.
Il a rappelé que ce projet de loi a été adopté par les deux chambres du Parlement en des termes identiques et envoyé au chef de l’Etat Joseph Kabila pour promulgation. “ Le CES considère que les préoccupations à caractère social visent l’établissement d’un équilibre entre l’économie et le social. Les hauts conseillers sont engagés à travailler avec un sens élevé de responsabilité en vue d’aboutir à des conclusions idoines à soumettre dans les délais au pouvoir discrétionnaire du Chef de l’Etat “, a affirmé Patrick Ezaty. Il a expliqué que la mise en en place de cet organe consultatif répond à la préoccupation de l’absence de cadre de concertation structuré entre les différents partenaires sociaux, traduisant ainsi la volonté du constituant de voir tous ‘les acteurs politiques, sociaux et économiques partager les responsabilités dans la gestion des ressources nationales. De son avis, les prestations du CES n’entrent pas en compétition avec les autres institutions nationales comme le gouvernement et le parlement. Les avis consultatifs que le CES est appelé à émettre par la saisine ou par l’auto-saisine viennent en appui au fonctionnement des institutions et contribuent à concrétiser l’idéal d’une culture de la consultance à intégrer dans le processus de prise des décisions par les pouvoirs publics.
L’opinion retiendra que le CES est né dans un contexte chaotique. La Banque africaine de développement (BAD) indique qu’en 2014, le produit intérieur brut (PIB) de la RDC s’élève à 4,4 milliards de dollars. Rapporté au nombre de Congolais, ce tableau représente 411,9 dollars. Ce chiffre vaut au pays la 4ème place des pays les plus pauvres du monde. Selon la même source, l’économie de l’Angola a progressé de 5.1 % en 2013, mais n’a pas atteint les 7.1% espérés. La croissance devrait atteindre 7.9% en 2014 et 8.8% en 2015 avec la réalisation d’un important investissement d’infrastructure public.
Par Marcel TSHISHIKU