Les fans ivoiriens de Koffi Olomide n’en reviennent pas toujours. Le grand show qui leur avait été promis, le 26 décembre 2015 au Palais de la culture à Abidjan, à l’occasion du 2ème Festival « Abidjan by Night », a été interrompu après quatre titres seulement dont le fameux « Selfie ».
Depuis lors, on assiste à une véritable guerre par médias interposés entre le patron du groupe musical Quartier Latin et le producteur ivoirien du spectacle, Dramane Ouattara. Au centre de cette affaire, la captation d’images du fameux spectacle de la star congolaise.
Certain que son concert était très attendu et qu’il drainerait du monde, le grand Mopao Mokonzy, alias 13ème Apôtre, dit avoir demandé aux organisateurs s’ils étaient intéressés par la captation vidéo vu « qu’une vidéo rapporte quelque fois beaucoup plus que les entrées du concert».
C’est ainsi que les deux parties sont tombées d’accord sur la somme de 12.000 euros. Mais après cet accord, la partie ivoirienne aurait rappelé l’artiste pour signifier qu’elle abandonnait cette option faute de moyens.
« On s’est alors entendu qu’il n’y aura pas de caméra pendant ma prestation», explique Koffi Olomide, assurant que tous les messages whatsapp échangés en rapport avec cette affaire avec le producteur et son staff ont été transférés aux autorités ivoiriennes et que le staff de Koffi Central à Paris en détenait des copies.
Revenant sur sa décision d’arrêter le concert, Koffi assure qu’il attendait juste que « M. Ouattara soit coopératif » et qu’il vienne lui dire un mot gentil du genre « on va en parler, tu termines le concert. Je peux comprendre que des artistes en quête de reconnaissance soient séduits par des caméras. Moi, je n’en ai franchement plus besoin. Je suis une petite institution, je n’ai pas besoin qu’on me filme pour le plaisir», lance-t-il.
Sur un ton interrogateur, Olomide ajoute : « Comment expliquer qu’un producteur sérieux constatant qu’un artiste cesse de chanter, ne se pose pas des questions, ne s’approche pas de ce dernier qui aurait pu être malade ou avoir un malaise ? Et à plus forte raison quand on l’appelle au micro, il ne se manifeste pas : que fuyait-il ? N’avait-il pas la conscience tranquille ou s’était-il rendu compte qu’on avait compris son manège ? ».
Puisque que, assure-t-il, « j’ai vu des drones, des grues pour caméra et à peu près huit grosses caméras professionnelles filmer ma prestation pour le compte de la boite de M. Ouattara ».
Dramane Ouattara rejette la responsabilité à Koffi Olomide
De son côté, le producteur a affirmé sur la chaîne RTI qu’« à moi, il n’a fait état nulle part de ce que nous ne devions pas avoir des caméras au spectacle » et que, dans tous les cas, « nous lui avons fait comprendre que les caméras présentes dans la salle servaient juste à la diffusion sur les écrans géants et que jamais nous n’allions utiliser les images à des fins commerciales ».
Par ailleurs, Dramane Ouattara a assuré avoir intégralement payé son cachet et satisfait à tous les caprices de l’artiste: « Il a demandé que nous lui envoyons l’équivalent de 3.000 dollars pour les frais de visa ivoirien à Kinshasa, on l’a hébergé là où il a souhaité être logé. Nous avons accédé à sa demande parce que nous ne voulions pas du bruit autour de notre événement », a-t-il assuré.
Pourtant, s’indigne-t-il, « nous n’avons pas compris sa démarche. Il souhaitait que les caméras continuent à diffuser son image sur le site et que nous lui payions la somme de 12.000.000 de FCFA sur place, faute de quoi il interrompait le spectacle, ce qu’il a fait ».
Au lendemain de ce clash, Koffi Olomidé a adressé un message sur sa page facebook dans lequel il a présenté ses «sincères excuses pour ce désagrément indépendant de ma Bonne volonté» et promis à ses fans ivoiriens qu'il reviendra dans un futur proche en Côte d'Ivoire pour une autre production.
Affaire à suivre!
Par Alain Bouithy