Il y a des milliers de villages dont les populations ne participeront pas aux prochaines élections comme il y en a dont les populations n’ont pas cultivé leurs champs depuis l’avènement de l’actuelle majorité au pouvoir…
l y a à parier que par le temps qui court déjà, des spécialistes dans tous les secteurs de la vie nationale à la présidence de la République s’échinent pour préparer le discours-bilan de fin de mandat de Joseph Kabila en 2016 !
Des textes reprenant en termes colorés des faits et gestes du régime en place partiront de tous les ministères, y compris des structures informelles qui alimentent la politique souterraine de l’Etat en RDC, pour finir leur course à un office chargé de tri et de coordination d’où sortirait un texte appelé à être sanctionné par une commission ad hoc de la Majorité présidentielle avant d’être lu à la face du monde le moment venu par qui de droit !
On atteste qu’à l’occasion de la rédaction et de la transmission desdits textes à leur point final de traitement, des ministres vont rivaliser d’ardeur en jouant un peu au coche et à la mouche de la fable de la fontaine qui prétendait faire marcher seule l’énorme machine !
Du milieu de ces ministres qui luttent pour leur influence personnelle sur le chef s’élèverait déjà l’un d’entre eux qui passe dans l’opinion pour un véritable brouilleur de cartes dans l’entourage immédiat de l’autorité morale de la majorité actuelle au pouvoir. Il s’agirait du Vice premier ministre et ministre en charge de l’Intérieur et de la sécurité, Evariste Boshab.
Evariste Boshab juge !
En effet, l’ancien Secrétaire général du parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie, PPRD en sigle, est considéré par une frange importante de l’opinion nationale et internationale comme l’épicentre de toutes les tentatives de passage en force orchestrées par la Majorité présidentielle aux fins de décrocher un troisième mandat au profit de Joseph Kabila en violation flagrante de l’article 220 de la Constitution !
Or, la mémoire collective nationale tient et retiendra encore longtemps les effervescences socio-politiques des 19, 20 et 21 janvier écoulé imputées aux dites tentatives de forcing qui portent la marque indélébile du vice-ministre et ministre en charge des Affaires intérieures et de la sécurité.
Dans l’arrière-pays où Evariste Boshab s’est récemment illustré par des discours,faits et gestes qui n’ont pas manqué d’irriter beaucoup de Congolais concernant la problématique du découpage territorial et de l’organisation des élections.
On continue à se poser tant de questions sur les éléments du discours qu’il aura à proposer en sa qualité de responsable de la territoriale pour dorer tant soit peu le discours-bilan de son éminent protégé.
Mais comme si cela ne suffisait pas, Evariste Boshab est jugé dans de larges régions de l’Est comme l’homme qui n’a rien fait pour faire agir l’Etat là où cela était possible afin de rétablir la sécurité des populations rurales .
Que doit entreprendre à court terme l’homme à tout faire de la MP en vue de faire oublier les forces de libération du Rwanda des contrées entières investies durablement par celles-ci ?
En effet, à ce jour encore il y a des milliers de villages dont les populations ne participeront pas aux prochaines élections organisées par la CENI (Commission électorale nationale indépendante) comme il y en a dont les populations n’ont pas cultivé leurs champs depuis l’avènement de l’actuelle majorité au pouvoir…
La dernière en date des razzias provoquées par les FDLR est celle enregistrée il y a un mois en territoire de Lubero au Nord-Kivu qui a été déserté par près de 7.000 familles qui ont trouvé refuge dans les localités de Luofu, Kataro et Miriki qui attendent toujours l’aide du Vice premier ministre Evariste Boshab !
Par Kambale Mutogherwa
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