C’était aux alentours de 14h hier mercredi 15 octobre 2014, lorsque des agents de la Police de circulation routière opérant sur l’avenue Kasa-vubu principalement au niveau de l’arrêt Rwakadingi, ont brisé la main d’un conducteur de taxi-moto appelé couramment « wewa ». Cet incident s’est produit précisément au croisement des avenues Kasa-vubu et Itaga.
D’après les témoins oculaires de cet incident, le wewa en question avait garé son taxi-moto à quelques mètres de la route principale. N’étant pas sur le lieu, des agents de la PCR ont confisqué la moto, sous prétexte que celle-ci n’était pas placée au lieu convenu et qu’elle gênait la circulation. Aussitôt informé, le motocycliste est rapidement venu s’interposer et a catégoriquement refusé de céder sa moto. Pour venir au secours de leur confrère, un groupe de wewa s’est joint à ce dernier afin de soutenir sa cause. C’est alors qu’un bras de fer s’est créé entre les deux camps, provoquant un embouteillage sur ce tronçon. Comme le motocycliste résistait, il s’est vu frapper au niveau de la main gauche, du poignet, une matraque que détenait l’un de ces policiers. C’est qui a occasionné la cassure de sa main.
A la suite de cet incident, ces roulages ont abandonné leur proie en regagnant calmement leur lieu de travail, sans que personne ne puisse les interpeller. On ne connait pas encore le sort du motocycliste, qui abandonné à son triste sort, s’était décidé d’aller porter plainte à la direction de la PCR se trouvant sur le Boulevard du 30 Juin ou soit à l’auditorat militaire.
Trop des tracasseries sur l’avenue Kasa-vubu
« Rouler sur ce tronçon devient un chemin de croix pour les motocyclistes. Vaux mieux ne pas se trouver dans un embouteillage, de peur que les agents de la PCR n’en profitent pour se jeter sur leurs proies », se plaint un wewa, témoin de l’incident.
Il ne s’agit pas d’avoir enfreint les règles de conduite pour être interpellé par les agents de la circulation routière. Les usagers de l’avenue Kasa-Vubu sont victimes presque chaque jour, surtout au croisement de cette avenue avec celle de Rwakadingi. A cet endroit, tout un bataillon des policiers malmènent non seulement les wewa mais aussi les conducteurs des taxis-bus. « Pour un rien et sans qu’aucune infraction ne vous ait été signifiée, on vous arrête sauf si vous acceptez de coopérer en donnant un peu d’argent. A quand cette situation va-t-elle prendre fin ? », a martelé un chauffeur de bus 207.
Perside Diawaku