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Les faits
Il se passe quelque chose d’historiquement important au Burundi depuis avril-mai 2015, qui découle de l’échec des accords issus des « négociations » ordonnancées dont les bases ont toujours été altérées à partir des officines de l’Occident, et donc l’issue connue à l’avance.
Les très puissants medias mensonges s’étonnent comme tout le monde de voir la bombe à retardement contenue dans pareils accords éclater dans, un pays où, pourtant, tous les ingrédients explosifs étaient si ingénieusement réunis !
La crise burundaise a pour origine la politique coloniale de « diviser pour mieux régner » qui, certes avec plus de répercussions au Rwanda qu’au Burundi, avait instauré le système de prise de pouvoir à visage ethnique sur fond de cocktail politique d’intolérance et d’hypocrisie, érigé en modèle d’accession au pouvoir.
Ce modus operandi pour « arracher » le pouvoir est à la base des crises cycliques au Rwanda depuis 1959, lesquelles ne sont en fait que reprint des scénarii au Burundi à partir de 1961- 2, avec la main noire de l’Occident toujours derrière.
L’incurie de la communauté internationale commence par la conception et le financement du conflit interethnique par les superpuissances du Nord, les Américains en tête, qui, pour leurs divers intérêts, arment les Tutsi et déstabilisent les Hutu n vue d’affaiblir la nation burundaise.
Après un macabre bilan des centaines de milliers de morts et autres dégâts’ matériels immenses, les mêmes Occidentaux imposent aux parties burundaises un dialogue, des négociations, qui accouchent des fameux Accords d’Arusha, d’une rare iniquité; avec une clé de répartition de 50% - 50% entre Hutus et Tutsis pour la composition d’une armée d’un pays constitué d’environ 85% de Hutu et 15% de Tutsi!
Le partage de responsabilités d’Etat ayant suivi pratiquement la même logique de disproportionnalité dans les autres institutions, à savoir 60% pour les Hutus et 40% pour les Tutsis, nul ne devrait être surpris par là témérité risquée de Nkurunziza pour u troisième mandat inconstitutionnel.
En fait, comme Patrice Emery Lumumba et Mzee Laurent Désiré Kabila en Rd-Congo, le président burundais croit plutôt a un rêve, une mission, un devoir patriotique de reconstituer les équilibres politiques naturels dans une société burundaise dont 85% de la population ainsi défavorisée, est d’ethnie hutue comme lui.
Le discret travail réalisé dans ce sens autour du président Nkurunziza durant quasi une décennie, celui de rassemblement de toutes les forces combattantes hutu du Burundi et du Rwanda, parmi lesquelles les redoutables Imbonerakure, la jeunesse du parti au pouvoir au Burundi, des éléments des ex Far et autres Interahamwe de triste mémoire, auxquelles il faut ajouter les Mayi-Mayi de la Rd-Congo, constitue le point focal de la crise burundaise.
Il est même la motivation profonde des Hutu burundais dans leur élan spontané de soutenir avec force le maintien de Nkurunziza au pouvoir en violation des Accords d’Arusha et de leur propre Constitution.
Persuadé que l’opinion est dans son essence volonté de majorité, et estimant que plus de 85% de la population du pays sont prêts à exprimer leur choix par toutes les voies démocratiques dont le référendum, une option du reste tout à fait légitime, judicieuse et rationnelle pour le Peuple burundais, mais rejetée par la communauté internationale pour des raisons faciles à deviner, le chef de l’Etat burundais se dit légaliste et démocrate. Et il n’a pas tort sur ce point.
Grâce à la solidité des structures politiques et sécuritaires visibles et invisibles qu’il a pu aménager, et qui lui ont permis de contrôler la situation avant, pendant et après le déclenchement des manifestations d’opposants à sa candidature à un troisième mandat au scrutin présidentiel prévu au 26 juin 2015, le chef de l’Etat burundais, suffisamment informé des velléités putschistes qui se manifestaient au Burundi, s’est permis de quitter Bujumbura en plein feu pour se rendre en Tanzanie ou il a pris part au sommet régional consacré à la crise politique de son pays.
- Les réactions traditionnelles