A l’issue du rassemblement organisé samedi au stade Vélodrome de Kintambo, le secrétaire général adjoint du Pprd, Emmanuel Ramazani Shadari a affirmé que les congolais avaient clairement exprimé le besoin d’aller referendum. Manière pour le pouvoir de préparer déjà l’opinion du vrai scenario qu’il envisage à quelques mois de la fin du règne de Kabila. En clair, on veut forcer la note. Henri Mova Sakanyi a également enchainé dans le même sens. Attention, un jour, il risque de dire : le peuple, allons au referendum et on ne parle plus du dialogue. Le peuple rwandais l’a fait, le peuple burundais l’a fait…, vous pensez que nous sommes si amorphes pour ne pas le faire’’, prévient Mova qui s’interroge pourquoi seulement le peuple congolais est le seul peuple pour lequel se serait interdit. ‘‘A nous, on nous sort de petits sénateurs américains’’. Dans cette logique, le parti présidentiel qui a déjà montré ses couleurs, n’attendra plus que le go pour dérouler son plan. Mais en attendant, tout reste suspendu au dialogue. S’il n’y a pas dialogue, le pouvoir va faire sauter le verrou constitutionnel et permettre ainsi au président Kabila de se représenter après son deuxième et dernier mandat. Des slogans du genre ont été entonnés par des milliers des militants qui étaient dans les gradins du stade : ‘‘Opposants Oyebela, élection eza te- entendez opposants ! sachez le. Il n’y a pas élections’’. Selon Mova, si l’opposition rejette le dialogue, elle s’en prendra à elle-même.