Après WAW ! 2015 à Tokyo: Kinshasa poursuit sa lutte en faveur de la femme

Mercredi 28 octobre 2015 - 06:16

L’ambassadeur du Japon M. ShigeruUshio a organisé, ce mardi 27 octobre 2015, un atelier de restitution du résultat de WAW !2015, une assemblée mondiale pour les femmes, tenue en août dernier à Tokyo. La rencontre a eu lieu dans la chancellerie de l’Ambassade du Japon, à Kinshasa. Mais l’on retiendra que la Rd Congo est plus que déterminée dans la promotion de la femme et la lutte contre les violances dont elle est souvent victime.

L’Assemblée Mondiale des Femmes (WAW), a été organisée à Tokyo du 28 au 29 août.Cette Assemblée s’inscrit dans le cadre de l’initiative du Premier Ministre japonais, M.ShinzoAbe, pour créer une société « où les femmes brillent ».

A Kinshasa, l’atelier avait pour objectif de mettre au point les progrès et les défis en République démocratique du Congo en matière de la promotion des femmes. C’est pour cette raison que Mme Jeanine Mabunda, Représentante Spéciale du Chef de l’État en charge de la Lutte contre les Violences Sexuelles et le Recrutement des Enfants, et Mme Patricia VeringaGieskes, CEO de JOBFACTORY et Présidente de la Commission sociale de la FEC, qui ont assisté à cette Assemblée, étaient deux des trois intervenants.

L’atelier s’est déroulé en présence de Mme. Lucie KipeleAkiAzwa, Ministre de Femme, Famille et Enfant. Il a également vu la participation de députés et des sénateurs, de représentants du gouvernement congolais, du corps diplomatique, des organisations internationales, de la société civile et du secteur privé.

Les interventions

Dans son mot de circonstance, M. ShigeruUshio, a souligné que sous l’initiative de Joseph Kabila, Président de la République, la Rdc s’attèle activement contre les violences sexuelles, les autorités congolaises concernées, et que le Japon accompagne ses efforts à travers, entre autres, le projet conjoint de DDR dans le territoire de Rutshuru, qui a été signé avec le PNUD le 7 octobre.

Par ailleurs, M. Ushio a également rappelé que le staff japonais travaille activement dans le domaine du genre au sein des organisations des Nations Unies, tels que le FNUAP, l’UNICEF, l’UNMAS, l’UNHAS et l’UNHCR, et exprimé son souhait de continuer à les soutenir dans leur travail, afin de contribuer aux activités des Organisations Internationales, non seulement en termes de finances, mais aussi en termes de ressources humaines.

Suite à l’allocution de M. Ushio, le chef de la coopération à l’Ambassade du Japon a présenté aux participants les engagements et les contributions du Japon en matière de promotion des femmes, tant sur le plan international qu’en RDC.

Ensuite, MmeVeringaa restitué le résultat de la WAW, soulignant l’importance du rôle des femmes dans le secteur privé. Finalement, dans son intervention, MmeMabundaa exposé les sujets évoqués lors de la table ronde de la WAW, dans laquelle elle a partagé avec les autres participants l’expérience de la RDC notamment autour du thème« Femme et la consolidation de la paix ».

Mais avant ces trois intervenants, l’ambassadeur a expriméses sincères remerciements à Jeanine Mabunda et Patricia Veringa pour leur participation à l’Atelier après leur participation en août dernier à Tokyo.

Selon lui, depuis 2012, M.ShinzoAbe, Premier Ministre du Japon a fait de la promotion des femmes un des piliers de sa politique nationale et internationale. Et ce, d’une manière très cohérente. Déjà en septembre 2014, il avait présidé la première Assemblée Mondiale pour les Femmes à Tokyo (WAW!2014), suite à laquelle l’Ambassade du Japon avait organisé, en janvier dernier, la journée des Femmes et de la Culture, à Kinshasa.

C’est dans ce contexte qu’est organisé l’atelier d’aujourd’hui, afin de partager les valeurs et l’importance de la promotion des femmes avec les partenaires nationaux et internationaux, à travers les présentations de ces invitées. Ces présentations ont permis également de mieux comprendre les progrès que la Rd Congo a réalisés en la matière, et les défis auxquels elle fait face.

La Rdc très engagée

Les autorités congolaises sont très engagées dans la lutte contre les violences sexuelles. C’est le lieu de citer le bureau de MmeMabunda, le Ministère du Genre, Famille et Enfants, le Ministère de la Justice Garde des Sceaux et Droits Humains, le Ministère de la Défense Nationale, Anciens Combattants et Réinsertion, ou encore le Ministère de l’Enseignement Primaire et Secondaire et Initiation à la Nouvelle Citoyenneté, … qui ont réalisé des progrès remarquables en matière notamment de sensibilisation, de renforcement du système judiciaire et d’assistance aux victimes des violences sexuelles.

En réponse à cela, la Communauté Internationale, par le biais du bureau de Mme ZainabHawaBangura, Représentante Personnelle du Secrétaire Général des Nations Unies en charge des questions de violences sexuelles en Zones de Conflit, les autres Bailleurs de Fonds bilatéraux et multilatéraux et la société civile, accompagnent les efforts de la RDC. Et ce, non seulement à travers la lutte contre les violences sexuelles mais aussi dans tous les domaines qui concernent la promotion des femmes, telle que la santé maternelle.

De son côté, le Japon est également engagé pour soutenir les femmes de la Rd Congo. Plus précisément, il vient de signer le 7 octobre un accord de don avec le PNUD, pour le projet conjoint de DDR dans le territoire de Rutshuru. Mettant l’accent sur la partie « R » (Réintégration), une de ses composantes vise à soutenir l’autonomisation des victimes des violences sexuelles, en collaboration avec le bureau de Madame MABUNDA et les organisations des Nations Unies concernées, comme l’UNICEF, l’ONU Femme ou le PAM.

En dehors de la coopération bilatérale et multilatérale, l’ambassade nipponne soutient également la société civile qui opère dans ce domaine dans le cadre du programme d’appui intitulé « micro-projet ». Les détails seront expliqués dans la présentation qui suit, je tiens à souligner que le Japon va former et mettre en place des micro-projets visant à l’assistance et à l’autonomisation des femmes.

Le staff japonais travaille activement dans le domaine du genre au sein des organisations des Nations Unies : M. Keita Ohashi est le Représentant Adjoint du FNUAP, et plusieurs japonaises travaillent à l’UNICEF, à l’UNMAS, à l’UNHAS et à l’UNHCR, … M. Ushio s’est dit vouloir continuer à les soutenir dans leur travail, afin de contribuer aux activités des Organisations internationales, non seulement en termes de finances, mais aussi en termes de ressources humaines.

(Emmanuel Badibanga)