Avenue de la Paix : Kasweshi annonce le début des travaux à l’entame de la saison sèche

Jeudi 3 décembre 2015 - 11:33

Dans le cadre de la relance du programme sino-congolais, la prochaine saison sèche sera mise profit pour des travaux de modernisation de l’avenue « De la Paix et sa boucle », une voie de désenclavement de plusieurs quartiers des communes de Kisenso, Matete et Mont-Ngafula. Entre-temps, le ministère des ITP et l’exécutif provincial de Kinshasa se concertent pour des interventions conjointes afin de permettre l’accès et la circulation aisée des véhicules pour le transport des populations et des biens dans cette zone. L‘annonce a été faite par le ministre des ITP, Fridolin Kasweshi, devant la représentation nationale. C’était en réponse à la question orale sans débat lui adressée par le député Néron Mbungu.

 

La modernisation de l’avenue «De a Paix et sa boucle » est une nécessité pour désenclaver plusieurs quartiers des’ communes de Kisenso, Matete et Mont-Ngafula, à Kinshasa. Le ministre des Infrastructures et Travaux publics (ITP), Fridolin Kasweshi, l’a souligné hier mercredi 2 décembre à ‘hémicycle du Palais du peuple. C’était en réponse à la question orale sans débat lui adressée par le député national Néron Mbungu.

 

Les préoccupations soulevées par l’auteur de la question orale ont essentiellement porté sur le blocage de la réalisation du projet Sino-congolais et le lancement des travaux sur la route concernée.

 

En réponse, le ministre des ITP a rassuré la représentation nationale que le lancement de ce projet interviendra aussitôt la saison sèche entamée. Le choix de cette période s’explique par le fait que la zone concernée est marécageuse et que les interventions ne peuvent se faire en saison des pluies.

 

Entre-temps, le ministère des ITP; en concertation avec l’exécutif provincial de la ville de Kinshasa, envisage des interventions sélectives sur des points chauds dans l’objectif d’atténuer tant soit peu la situation. « Au demeurant, je comprends tout à fait l’impatience de chacun d’entre nous de voir les voiries de sa contrée être réhabilitées au plus vite, mais la réalité des moyens financiers disponibles nous oblige à y aller progressivement », a expliqué le ministre.

 

Pour édifier la représentation nationale, le ministre des ITP a, dans son argumentaire, greffé le tableau de différents crédits alloués aux voiries structurantes relevant du pouvoir central pour les années 2013, 201’4 et 2015 dont le maximum alloué en 2013 est d’environ 16 milliards de Francs congolais, soit environ 17 millions de dollars américains. Cette modicité, a-t-il expliqué, est due, aussi en partie, au fait que les voiries relèvent de la compétence des provinces, conformément à l’article 204, alinéa 24 de la Constitution. Ce qui explique l’accroissement des crédits alloués aux provinces dans la rubrique « Investissement sur transfert aux provinces et ETD ».

 

L’AMPLEUR DS DÉFIS EN MATIERES D’INFRASTRUCTURES

 

« C’est dans ce même contexte qu’il faut comprendre les difficultés actuellement connues par les Kinois concernant le trafic sur l’avenue By Pass, dans sa section située entre Rond-point Salongo, le Rond-point Ngaba et/e Triangle Cite Verte, longue de 13,7km », a-t-il précisé avant de rappeler que cette voirie structurante qui avait été construite en 1981, soit 24 ans d’âge, a connu une forte dégradation qui exige une profonde réhabilitation. Un projet conséquent avait été élaboré en 2011 en vue de sa réhabilitation et modernisation en une chaussée X 2 bandes au coût équivalent environ 40 millions de dollars américains, sans frais connexes relatifs aux délocalisations des concessionnaires (conduites REGIDESO, câbles SNEL) et expropriations.

 

A cet effet, les députés ‘nationaux se sont, sans nul doute, rendu compte de l’ampleur des défis en matières d’infrastructures de base en général et celles routières en particulier, du fait que le manque des ressources financières tel que cela ressort dans les différentes lois de finances de 2012 à 2015 n’a pas permis, notamment la matérialisation d’un projet aussi important qu’est la réhabilitation et modernisation de l’avenue By Pass.

 

Et actuellement, il est envisagé de faire prendre en charge le projet sur la concession de la route Kinshasa-Matadi, déjà existante, en veillant à la prorogation du délai de la concession et à la réduction de certaines dépenses prévues sur le segment Kinshasa-Matadi.

 

Il faut noter que s prise en charge par a concession e signifie nullement a mise en place d’un péage sur ce tronçon à réhabiliter qui est une voirie structurante assurant la traversée de la route nationale dans la ville.

 

Par ailleurs, Fridolin Kasweshi a fait remarquer que la construction et la modernisation des infrastructures routières butent souvent au problème d’occupation anarchique des emprises de la route, dû essentiellement à la problématique de l’urbanisation des villes qui nécessite des moyens financiers importants. Il a cité, à titre illustratif, le projet de développement urbain de la ville de Kinshasa dénommé «Schéma d’Orientation Stratégique pour l’Agglomération de Kinshasa (SOSAK), qui exige l’équivalent de cinq milliards de dollars américains pour l’élaboration d’un plan d’aménagement de la ville de Kinshasa jusqu’à l’horizon 2030.

 

Aussi, ces occupations non planifiées, a soutenu le ministre, engendrent quelques fois des problèmes d’érosion qui appellent des interventions urgentes et des moyens financiers importants. Dès lors cela constitue une interpellation en direction de la population pour un comportement civique permettant de protéger les routes, mais aussi un rappel aux autorités administratives pour le respect des mesures permettant la protection du patrimoine routier et de l’environnement.

 

«J’aimerais vous assurer qu’en dépit de contraintes de divers ordres, des efforts inlassables sont déployés pour concrétiser de manière progressive la réhabilitation des voiries à Kinshasa et pour l’ensemble du pays. Ces mêmes efforts sont également consentis pour les routes nationales qui permettent la liaison des provinces de la République entre elles et la connexion du territoire national aux autres pays de la région », a indiqué Fridolin Kasweshi.

 

Selon lui, les efforts consentis produiront des fruits au fil du temps et avec l’accroissement progressif de l‘activité économique du pays, les interventions dans le secteur routier, qui sont onéreuses, pourront être mieux prises en charge.

 

Par Pitshou MULUMBA