Budget, Michel Bongongo pousse la manette

Mercredi 3 juin 2015 - 11:08

S’il faut se référer aux dernières déclarations du ministre d’Etat en charge du Budget, l’UFC-Michel Bongongo, le fossé des détournements des deniers publics dans le secteur de la santé est profond. Il y a risque qu’au terme de l’enquête lancée par les services de cet élu des élus passé ministre d’Etat en décembre 2014 d’autres révélations troublantes se fassent signaler. D’où les chiffres de 2 milliards CDF par année détournés dans le secteur de la santé peuvent être revus à la hausse.

Lors de sa dernière sortie médiatique sur les ondes de la Radio Okapi, Michel Bongongo a indiqué que l’enquête lancée est l’oeuvre du chef du Gouvernement, Augustin Matata Ponyo Mapon.
Pour lui, le Chef du Gou¬vernement tient à voir clair dans le dossier des détour¬nements des fonds destinés à la paie des primes des agents de la santé. Il y a quelques semaines, Bon-gongo indiquait que près de 2 millions de dollars, soit 2 milliards CDF destinés à la paie des primes médecins sont détournés par les ser¬vices chargés de la paie au niveau du Budget. Et il avait promis que des conséquenc¬es lourdes seront appliquées à l’endroit de ceux qui se¬ront reconnus coupables. Alors que l’enquête n’a pas encore dit son dernier mot, il se dégage que ces détour¬nements ne sont pas faits seulement chez les mé¬decins mais aussi chez les infirmiers et autres corps médicaux. Des syndicali¬stes de la santé publique ont même fait savoir qu’il y a de cela près de trois ans que des détournements sont observés dans leur secteur. Et d’ajouter que cette fois-ci, avec l’engagement du ministre d’Etat en charge du Budget, des maques vont tombées et des détourneurs seront démaqués puis punis par la loi. C’est dans cette optique que le nouveau lo¬cataire de l’immeuble gris en diagonal du siège de la DGM (Direction Générale de Migration), dans la mu¬nicipalité de la Gombe est résolu à traquer jusqu’au dernier retranchement des responsables des détourne¬ments des deniers publics dans le secteur de la san¬té. Du moins, un des do-maines dont le soupçon des détournements est signalé. Selon l’entourage du min¬istre d’Etat, il n’y aura pas un secteur qui sera épargné si des telles malversa¬tions sont signalées. Dans l’arrière pays, on signale qu’il y a des infirmiers qui viennent d’entrer en grève pour réclamer leurs primes de risque.
A Gemena, chef-lieu de la province du Sud Ubangi, un infirmier s’est immolé à cause de ses primes de ris¬que, qui ne viennent pas. Du coup, c’est l’ensemble de ce corps qui manifeste leur ras-le-bol abandonnant des malades dans des hôpitaux.
CHRIS WADOL
Michel Bongongo. Ph. Dr. Tiers