Camp réfugiés Inke : Le HCR en appui à plus de 14.000 réfugiés

Mardi 14 juin 2016 - 11:58

C’est depuis environ cinq ans maintenant que le République Démocratique du Congo ne cesse d’accueillir sur ses terres les réfugiés en provenance de la République Centrafricaine, fuillant les atrocités des guerres dans leur pays. Les deux nouvelles provinces du Nord et du Sud Ubangi où sont installées ces populations, ont accueilli jusqu’à ce jour environ 103.000 réfugiés dont 71.000 dans les camps d’Inke (Gbadolite), de Mole (Zongo), de Boyabo (Libenge), de Bili (Bosbbolo) et 32.000 vivant en dehors des camps, notamment dans des familles d’accueil des populations locales de deux provinces. Travaillant en partenariat avec le gouvernement congolais, le HCR et les aitres agences humanitaires du système des Nations Unies apportent leur aide à ces réfugiés dans les différents camps, et aussi aux communautés locales, sur les plans alimentaire, sécuritaire, éducationnel, sanitaire et même en ce qui concerne la gestion des conflits entre les peuples autochtones et Centrafricain.

 

Les journalistes de Kinshasa en voyage de presse dans le Nord Ubangi, ont effectué une’ visite le mardi 7 juin 2016 dans le camp des réfugiés d’Inke (avec plus de 14 000 réfugiés) situé dans le groupement Basagba au village Inke, à plus de 40 km de Gbadolite. A cette occasion, ces visiteurs ont pu palper, du doigt l’appui des humanitaires qui ont doté ce site d’un hôpital d’une école primaire, d’une foire aux vivres, une salle d’écoute pour des cas de violations de la loi (violences sexuelles, agressions physiques, etc.), en plus des activités génératrices de revenus tenues par des associations de réfugiés (restaurant, ateliers de couture, de menuiserie, etc.) des audiences foraines organisées chaque jeudi dans le camp.

 

Un centre de santé aux normes standards

Composé d’une salle d’attente, de 3 boxes de consultations (pédiatrique, adulte et médicale), d’une petite chirurgie d’une pharmacie, d’une salle d’observation des malades, d’un laboratoire, d’une salle de soins, d’une salle de travail, d’accouchement et d’une maternité, d’une salle de CPN d’un dépôt des intrants (fournis par l’Unicef, le PAM et HCR, en plus d’une unité nutritionnelle, le centre de santé de Inke. géré par le HCR à travers son partenaire ADES, offre de nombreux services à ses patients. La moyenne des consultations dans cette formation médicale varie entre 80 à 90 malades par jour, avec 52 à 54 naissances par mois. Avec l’appui de l’Unicef, du PAM et de son partenaire IDSS, l’unité nutritionnelle prend en chargé les enfants, femmes enceintes et allaitantes souffrant de la malnutrition sévère algue (12 enfants) et modérée (72 enfants).

 

En plus de cette formation médicale, le camp Inke dispose également d’une salle d’écoute, chargée de l’identification des cas de violences (sexuelles) signalés dans le Camp, de leur documentation et de l’orientation de ces derniers dans les volets concernés (psychosocial, médical, juridique, ,etc.).

 

Selon Jacquie Boboto, point focal VSBG rencontré à son lieu de travail, depuis le début de cette année, 39 cas ont déjà été identifié, dont 26 cas de viols sur mineurs, 1 cas de tentative de viol, 1 cas de mariage précoce, 10 cas d’agressions physiques et 1 cas de violence psychoaffectif.

 

Environ 1500 enfants réfugiés scolarisés

Comme mentionné plus haut, le camp Inke dispose également d’une école primaire qui compte actuellement un effectif de 1500 enfants. Il compte au total 6 salles de classes, 7 latrines, 1 bureau et 1 secrétariat. Se- Ion les explications fournies sur place par le directeur de l’école, Kobongo Deliface, cette formation qui comptait 2354 élèves en début d’année scolaire au mois d’octobre, a connu une déperdition de son effectif suite à un certain nombre de raison, entre autre, des familles qui ont quitté le camp, mais aussi et sur tout suite à l’arrêt de la cantine scolaire d’urgence qu’offrait le PAM aux élèves, mais qu’elle a du stopper suite aux contraintes financières. Selon toujours le directeur, l’école primaire d’Inke est butée notamment, au basculement du programme scolaire centrafricain vers le programme congolais d’ici la fin de l’année 2016-2017, étant donné que les élèves finalistes de Inke poursuivent leurs études secondaires dans les écoles de la place, avec un programme congolais.

 

En ce qui concerne l’assistance alimentaire (par le PAM), dans les foires aux vivres organisées une fois le mois pendant 5 jours, les réfugiés reçoivent à l’aide des coupons servant de monnaie, leurs rations alimentaires pour tout un mois, suivant la taille des ménages (de 1 à 14). A l’aide de ces coupons donc, ils ont droit à 5 commodités : riz, farine de manioc, haricot, huile de palme et sel).

Par Mariam Iragi