Du 20 au 30 juillet prochain, une forte campagne de vaccination sera lancée en République Démocratique du Congo. Précisément, dans les provinces du Kwango, du Lualaba et dans la Ville-Province de Kinshasa où depuis quelques semaines, le Gouvernement congolais a déclaré une épidémie de la fièvre jaune. Sur ce, Félix Kabange Numbi, Ministre de la santé publique, a tenu à marteler sur la gratuité du vaccin antiamaril pour toute la population.
‘’Le vaccin sera gratuit pour tout le monde. Que personne ne vous le vende ‘’, dixit Félix Kabange Numbi. Il a confié que le vaccin est destiné à toute personne âgée d’au moins 9 mois ou plus. Une forte campagne de sensibilisation est en voie d’être lancée. Des agents du relais communautaires font faire les portes dans les grandes agglomérations pour informer al population. Dans la Ville-Province de Kinshasa, les zones de santé de Masina I et II ne sont pas concernés car ayant déjà bénéficié d’une vaccination de masse. Dans la lutte contre l’actuelle épidémie, le gouvernement congolais jouit de la contribution de l’organisation mondiale de la santé -OMS- ainsi que d’autres partenaires du secteur de la santé.
En attendant les opérations prévues pour le 20 juillet prochain, une flopée de recommandations est formulée à l’endroit des congolais. Surtout ceux qui habitent Kinshasa, le Lualaba et le Kwango. Les provinces qui sont touchées de plein fouet par l’épidémie.
Infections
Le virus de la fièvre jaune est un arbovirus appartenant au genre Flavivirus et il est transmis par certaines espèces de moustiques des genres Aedes et Haemogogus. Ces espèces vivent dans des habitats différents, certaines se reproduisent autour des maisons (domestiques), d’autres dans la jungle (sauvages). A l’origine, une s’agit d’un germe venu des animaux.
Signes et symptômes
Une fois qu’on est infecté par le virus de la fièvre jaune, la période d’incubation dans l’organisme dure de 3 à 6 jours. L’infection reste asymptomatique chez de nombreuses personnes, mais lorsque des symptômes apparaissent, les plus courants sont la fièvre, des myalgies, au premier plan desquelles des dorsalgies, des céphalées, une perte de l’appétit, des nausées ou des vomissements. Dans la plupart des cas, les symptômes disparaissent au bout de 3 à 4 jours.
Dans une petite proportion des cas, les patients entrent cependant dans une deuxième phase, plus toxique, dans les 24 heures suivant la rémission initiale. Une fièvre élevée se réinstalle et plusieurs systèmes organiques sont touchés, en général le foie et les reins. Dans cette phase, un ictère apparaît souvent (jaunissement de la peau et des yeux, d’où le nom de «fièvre jaune»), avec des urines sombres et des douleurs abdominales accompagnées de vomissements. On peut observer des saignements dans la bouche, le nez, les yeux ou au niveau de l’estomac. La moitié des malades présentant cette phase toxique meurent dans les 7 à 10 jours. Dans ce cas, il faut vite aller voir les médecins dans un centre de santé le plus proche, soutiennent les professionnels de santé.
Danny Ngubaa