La 30e Coupe d'Afrique des nations (CAN) de football commence le 17 janvier. En Côte d'Ivoire, les supporters officiels des Eléphants s'entraînent d'ores et déjà à soutenir au mieux leur équipe dans la compétition. Seul problème : ils ne sont toujours pas assurés d'obtenir leur visa, tant la procédure est compliquée. RFI a rendu visite à l'une de leurs répétitions ce week-end.
Depuis plus de deux mois, ils se réunissent toutes les fins de semaine pour répéter. Chansons, chorégraphies... il en faut beaucoup pour meubler les 90 minutes d'un match, sans parler des prolongations possibles. Le Comité national de soutien aux éléphants (CNSE) existe depuis 1981. Une vraie institution, dont Pulchérie Somplei est membre depuis près de 30 ans. « Il faut de nouveaux pas pour que nous allions supporter nos Eléphants jusqu'au bout, dit-elle. C'est très important. Depuis 1985, j'ai participé à plusieurs CAN, au Mondial, et tout, et nous répétons à chaque moment, parce que nous aimons la chose, nous envoyons les Eléphants à la victoire. »
Pas sûr pour autant que la centaine d'animateurs professionnels puisse partir en Guinée équatoriale, où aura lieu la compétition originellement prévue au Maroc. En cause : les lourdeurs administratives liées à la demande de visa. Parfait Kouassi, le président du CNSE, est scandalisé. « Je trouve curieux qu'on demande qu'on présente des casiers judiciaires pour aller regarder un match de football, s'indigne-t-il. Je trouve curieux qu'on nous demande que le ministère des Affaires étrangères adresse au préalable une demande à son homologue équato-guinéen, et que celui-ci adresse en retour une invitation. Nous ne comprenons pas. Pour moi, c'est quelque chose de totalement aberrant, et qui fait que je suis inquiet. »
Les supporters du CNSE ne peuvent pas imaginer une CAN sans eux, d'autant plus qu'ils doivent défendre leur titre champion d'Afrique d'animation en marge de la compétition.