Des violences ont éclaté samedi 31 janvier soir à Brazzaville après le match ayant opposé en quart de finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2015 le Congo à la République démocratique du Congo, selon des témoins joints par l’AFP. Les Diables rouges du Congo se sont inclinés sur le score de quatre buts à deux.
Dans un quartier du sud de Brazzaville, quelques centaines de jeunes se sont livrés à des pillages, notamment contre des magasins d’électroménager tenus par des Libanais, ont indiqué des habitants.
D’autres témoins ont fait part d’affrontements entre plusieurs centaines de manifestants et des policiers antiémeutes dans le nord de la capitale.
Une trentaine de personnes auraient été arrêtées, mais le porte-parole de la police n’avait pu être joint pour donner sa version des faits.
A l’issue d’une deuxième mi-temps haletante, la RDC a gagné son ticket pour les demi-finales de la CAN en dominant le Congo par 4 buts à 2 après avoir été menée 2 à 0.
Les précédents matchs du Congo dans la compétition avaient été suivis à Brazzaville d’actes de vandalisme et de pillage, et le maire de la capitale, Hugues Ngouélondélé, avait appelé le public de sa ville à faire “preuve de fair-play”. Un fort dispositif policier avait été déployé en ville pour contenir d’éventuelles violences.
De l’autre côté du fleuve Congo, à Kinshasa, la victoire des “Léopards” sur les “Diables rouges” a déclenché des concerts de klaxons et donné lieu à des scènes de liesse populaire célébrant le retour de la RDC dans le dernier carré de la compétition pour la première fois depuis 1998, selon des correspondants de l’AFP.
Pour beaucoup de supporters kinois, le match avait aussi une connotation politique après les tensions apparues entre les deux Congo en 2013 avec l’opération “Mbata ya bakolo” (“La gifle des aînés”, en lingala), lancée en avril par Brazzaville.
Avec l’AFP