Les dégâts causés ces derniers temps par des pluies qui tombent en série sont énormes, aussi bien à Kinshasa qu’en province. La ville de Boma, première capitale de la RDC ne fait pas exception. Selon des sources émanant de la Croix-Rouge, cinq personnes sont mortes, noyées dans la rivière Kalamu de la commune de Nzadi à Boma, après la pluie diluvienne qui s’y est abattue dans la nuit du dimanche à lundi.
Pourtant réputée inoffensive, la rivière Kalamu est sortie de son lit, accompagné d’eau sauvage qui s’est répandue dans les quartiers avoisinants, provocant d’importants dégâts matériels et des pertes en vies humaines. Ont trouvé la mort, M.M Mbadu Lelo (17 ans) Silu Ilonda Dodo (28 ans), Tsimba Mayamba (11 ans).
Le corps d’un garçon, âgé de 15 à 20 ans, n’a pas été identifié.
Un autre corps n’a pas été retrouvé à partir du pont Kalamu. Les autres sont gardés à la morgue de l’hôpital général de Boma.
Des autorités locales absentes
La population de la ville portuaire de Boma se plaint de l’absence des autorités locales sur les lieux après la catastrophe et les cris de détresse de la population bomatracienne. Le maire de la ville, Marie Tosé Niongo Nsuami se trouvait à Kinshasa, revenant d’une mission officielle en Afrique du Sud. Un comité de crise a toutefois été mis sur pied avec pour mission d’identifier les personnes sinistrées désormais sans abri.
Elles se comptent par centaine. Une politique urgente doit définir des voies et moyens pour loger les sinistrés. Le comité est également chargé de dresser un bilan réel de l’incident engendré par la pluie diluvienne du Week-end.
Une mission du gouvernement provincial, composée de quatre ministres provinciaux, a effectué le déplacement de la ville de Boma pour évaluer les dégâts et apporter son assistance aux familles éprouvées.
Conduite par la ministre de la Santé, Thérèse Mambu, la mission a travaillé en synergie avec le conseil urbain de sécurité locale, sous la conduite du maire adjoint M. Eugène Mbudi. Mbudi. La mission a pu palper du doigt les dégâts causés par les eaux de pluie à partir du Km 8, la porte d’entrée de la ville de Boma.
Prendre des mesures
L’inondation de la rivière Kalamu a plongé la ville dans la désolation, d’autant que pareil drame n’a jamais été vécu sur place. Quand bien même la fureur de la rivière diminue progressivement, la population demeure inconsolable. Surtout que la pluie n’a pas encore dit son dernier mot. Aux autorités locales et nationales de prévenir ce genre de catastrophe en réaménageant le pont Kalamu et en prenant les mesures utiles du point de vue de l’urbanisme.
Par G.O.