Colère et consternation à béni après un nouveau massacre

Samedi 18 octobre 2014 - 20:33
Colère et consternation samedi à Beni après un nouveau massacre (BENI)- Un nouveau massacre a eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi à Erengeti, cinquante kilomètres au nord de Beni, plongeant tout le territoire dans la consternation. Au total, vingt deux personnes ont été tuées par des hommes armés présentés par les témoins comme des rebelles ougandais de l’Alliance des forces démocratiques-Adf. Dix femmes et huit enfants ont péri lors de cette attaque, a confirmé à la presse locale Amisi Kalonda, l’administrateur du territoire de Beni. Le carnage intervient seulement un jour après l’inhumation des victimes d’une autre attaque qui avait fait plus d’une trentaine des morts. Les rebelles ougandais et leurs complices congolais ont tenu à lancer un message fort au gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku comme aussi aux nombreuses autorités militaires qui ont fait le déplacement de Beni. Le porte-parole de la société civile du Nord-Kivu, Omar Kavota a indiqué que les assaillants ont perpétré leurs crimes entre 19h00 et 21h30. Le mode opératoire demeure le même, a ajouté Kavota qui parle des machettes, des haches et houes pour exécuter des innocents. Des enfants ont vu leurs têtes cognées contre le mur, s’indigne un infirmier d’un petit centre de santé d’Erengeti. La nouvelle a provoqué la colère des habitants de Beni ville qui se sont réveillés le matin de samedi en tapotant sur des casseroles. Samedi très tôt matin, le conseil provincial de sécurité s’est tenu à Beni ville pour examiner cette volatile situation sécuritaire qui risque d’avoir, si l’on y prend garde, des répercussions fâcheuses. Depuis deux semaines, la population du territoire de Beni vit le calvaire avec des attaques incessantes des rebelles ougandais. Le nombre des victimes serait évalué à plus de 80 personnes. Jeudi sur la route de l’aéroport de Beni, la population de cette ville commerciale s’était attaquée aux véhicules de la Monusco pour protester contre la mollesse des casques blues qui ne s’engagent pas totalement au coté de l’armée congolaise pour combattre les Adf.
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