Il aura été l’homme à tout faire, pour le bien des magistrats congolais. Tantôt, il les gratifie, ici, à Kinshasa, avec l’institution de la prime d’excellence, arrivée à sa deuxième édition. Tantôt, il se bat ailleurs, en Afrique et dans le monde, pour placer les mêmes magistrats congolais au pinacle. Et, la dernière prouesse de Flory Kabange Numbi restera, désormais, inscrite dans les annales de l’histoire. L’on retiendra, en effet, que lors de son récent séjour au pays du Nil, il a signé, le 6 février dernier, avec son homologue Nabil Ahmed Sadek, un accord de coopération au contenu fructueux, pour les magistrats de ces deux pays frères.
A brève échéance, l’une des retombées, sera l’échange d’informations, d’expériences et, pourquoi, de stages de perfectionnement, pour les magistrats. De la fluidité de cette coopération exemplaire, il en découlera que les deux pays soient à même de se mettre au parfum de tout ce qui, sur le plan judiciaire, serait de nature à désaltérer les relations. Dans un environnement international où les narcotrafiquants, les criminels et terroristes de tous bords s’offrent une promenade de santé à travers diverses nations, sans la moindre inquiétude, il y a lieu de noter que ce grand pont ainsi jeté dans le domaine judiciaire favorisera, à coup sûr, la réduction des marges de manœuvres des milliers des façonniers de la tricherie et des tripatouillages des lois de leurs pays. Ainsi, l’affaire de la lutte contre l’impunité, la corruption et tous ses dérivés dont le dol, la concussion,… prend-elle une dimension telle que des circuits maffieux, moulés généralement dans les facilités illicites et illégales, soient, enfin, découverts et démantelés. Flory Kabange, dans sa détermination à aller jusqu’au bout de sa logique axée sur l’assainissement des milieux des magistrats, serait en train de finaliser un autre accord du même genre, avec la République Sud-africaine. Même si, à ce stade, aucune date de sa signature n’a été avancée à ce sujet, il n’en demeure pas moins certain qu’elle intervienne, le plus tôt, soutient-on, dans les parvis de l’office du PGR.
Kinshasa et Caire misent sur les similitudes des procédures entre les deux parquets généraux congolais et égyptiens, pour cimenter les bases d’une coopération judiciaire aux effets synallagmatiques. Flory Kabange y a laborieusement travaillé, pour engranger, en si peu de temps qu’aura duré son séjour égyptien, les résultats escomptés. Concrètement, l’accord signé est assorti de plusieurs avantages. Les magistrats congolais et égyptiens auront droit aux échanges intéressants tant sur le plan de l’information que de la formation. Des voyages et stages de perfectionnement se feront dans les deux pays. Le tout dépendra du canevas que tracera chacun des ces deux parquets généraux. La satisfaction que Flory Kabange et son homologue égyptien ont tirée de cet accord, est sans commune mesure. Surtout que l’un et l’autre, usant de l’indépendance que procure le pouvoir judiciaire vis-à-vis d’autres leviers relevant des pouvoirs exécutifs de leurs pays respectifs, n’ont visé qu’un seul objectif : le bonheur des magistrats. Peu avant de quitter le sol égyptien, après ses contacts de haut niveau, le PGR congolais a découvert la merveille architecturale qu’est le splendide bâtiment qui abritera, incessamment, les bureaux de son collègue. Tout comme, il a écrit et ce, en ce début de l’année 2016, sur la première page du livre d’or réservé aux hôtes de marque, avant de visiter le nouveau Canal de Suez et les pyramides. Enfin, dans la soirée, un dîner de gala a sanctionné la fin de ce périple si riche en enseignements, pour les deux délégations.
LPM