CPRK : constat amer d’Alexis Thambwe Mwamba et Fridolin Kasweshi

Mardi 26 janvier 2016 - 14:02

 

 

Situé dans la Commune de Selembao, le Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa (CPRK) ex prison centrale de Makala est un véritable mouroir. Le constat est vite fait quand on considère le régime alimentaire insignifiant auquel sont soumis les prisonniers, la promiscuité, l’absence des soins médicaux et généralement des conditions carcérales infra humaines dans lesquelles vivent les prisonniers. En effet, le CPRK ex prison Centrale de Makala, construit à l’époque coloniale pour accueillir 1500 personnes, héberge aujourd’hui près de 7000 prisonniers.

 

Une délégation gouvernementale composée des ministres de la Justice, Garde des Sceaux et Droits Humains et des Infrastructures et Travaux Publics accompagnée d’une délégation Chinoise est descendue sur les lieux le lundi 25 janvier 2016 pour s’enquérir de la situation.

 

Les ministres Alexis Thambwe Mwamba et Fridolin Kasweshi, ensemble avec la délégation chinoise ont visité les pavillons 6,5, 9 et 10 où sont détenus les mineurs. Au pavillon 11 la délégation a été accueillie par des odeurs nauséabondes. Les hôtes de la prison centrale ont ainsi été empêchés de poursuivre la visite et de visiter le pavillon où est détenu le colonel Alamba.

 

Pour Emmanuel Cole Adu, président de l’ONGDH « Fondation Bill Clinton pour la Paix (FBCP), ongh qui suit de prêt la situation des prisonniers et leurs conditions carcérales, la visite de la délégation gouvernementale au CPRK est une bonne chose pour que les ministres Alexis Thambwe Mwamba et Fridolin Kasweshi puissent palper du doigt les réalités dans lesquelles vivent les prisonniers.

Le président de l’ongh a estimé que l’ex prison centrale de Makala est un mouroir étant donné que les pensionnaires sont dépourvus des lits, privés de nourriture, sans soins de santé appropriés...

 

L’Etat Congolais ne dispose pas de moyens financiers ni même de matériels conséquents pour nourrir ses prisonniers et leur assurer les soins médicaux adéquats, signale Emmanuel Cole.

 

Pourtant le budget du CPRK est annuel alors que les anciens directeurs percevaient l’argent de l’Etat chaque trois mois. Or la population carcérale s’accroit en moyenne de 50 à 100 unités par mois, constate-t-il.

 

Emmanuel Cole exhorte le ministre de la Justice, Garde des Sceaux et Droits Humains à s’impliquer afin que les procédures judiciaires soient respectées.

 

Bien qu’Alexis Thambwe Mwamba, ministre de la Justice, Garde Des Sceaux et Droits Humains, fait tout ce qui est possible pour réduire, tant soit peu, le nombre élevé des prisonniers détenus de façon irrégulière et abusive, beaucoup reste à faire dans le domaine de la procédure judiciaire, de la situation sociale, sanitaire, sécuritaire des prisonniers de Makala.

 

Malgré les Etats généraux de la justice en RDC, tenus du 27 Avril au 2 Mai 2015 sous le Haut Patronage du Chef de l’Etat de la République Démocratique du Congo Joseph Kabila Kabange sur l’amélioration de la Justice et des services pénitentiaires, l justice de la RDC souffre du non application de la plupart des résolutions issues de ces assises.

 

Le vrai problème de la majorité des justices des Pays Africains est la dépendance de celles-ci des pouvoirs exécutifs, note Emmanuel Cole, président national de la FBCP. Les prisons de la RDC en particulier et de l’Afrique en général hébergent une surpopulation dans des conditions très précaires.

 

Notons que la FBCP est une Organisation de Défense des Droits de l’Homme et de la Promotion de la Culture de la Paix et d’Éducation Démocratique. Elle est membre de : « The Future of Freedom Foundation », America’s Voice, The Global Citizens Initiative, Un  NGLS, Institut du Monde, Ethnical Corporation UK, Amala Foundation, Peace and Collaborative Development Network et Acumen.

Par GODEKALONJI