Les partis politiques, regroupements politiques et groupes parlementaires de l’opposition ainsi que les Associations de la société civile et de la diaspora, membres de la Dynamique pour l’unité d’actions de l’opposition politique congolaise se sont réunis hier jeudi 1er octobre 2015 à Kinshasa, pour examiner la situation politique de l’heure.
Après analyse, la Dynamique met en garde le pouvoir contre la déstabilisation du processus électoral dans le but de » glisser « .
Dans un autre chapitre, cette structure de l’Opposition dénonce avec véhémence l’invasion, pour la énième fois, de troupes rwandaises à l’Est de la République démocratique du Congo, précisément au Nord-Kivu. Ce, à la suite d’une signature cavalière, le 24 septembre 2015 à Kigali, d’un accord léonin aux contours flous la RD Congo et le Rwanda.
Pour la Dynamique, cette situation est à la base de l’insécurité dans cette partie du pays. A en croire la Dynamique, pour des raisons inavouées mais simples à deviner, des pécheurs habitant le long du fleuve Congo au niveau du pool Malebo constatent une présence inhabituelle des éléments armés.
La Dynamique craint la répression, dans les prochains jours, des manifestations publiques, des menaces d’arrestation des leaders de l’Opposition…
Ce regroupement de l’Opposition dénonce l’initiative » combien malheureuse » de deux députés nationaux qui ont, alors que le contexte ne s’y prête pas, déposé une proposition de loi portant organisation du référendum en République Démocratique du Congo. Pour cette structure, cette démarche est inopportune, vexatoire et téméraire.
Il rappelle les manifestations populaires du 19 au 25 janvier 2015, expression éloquente pour démontrer la ferme détermination du peuple congolais à aller aux urnes dans les délais constitutionnels.
La Dynamique rappelle sa déclaration du 5 août 2015 qui énumère quelques initiatives téméraires du pouvoir qui ont échoué grâce à la vigilance et à l’éveil de conscience du peuple congolais, à savoir, le projet de loi hâtif portant révision de quelques articles de la Constitution, avorté en 2014 ; propositions rejetées de la CENI d’organiser l’élection des députés provinciaux au suffrage indirect et celle des sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs en 2017 ; l’omission par la CENI volontairement de programmer l’élection présidentielle dans son calendrier partiel du 26 mai 2014…
Aussi, la création pour les besoins de la cause de l’ONIP, structure non fonctionnelle et aujourd’hui enterrée ; le projet de modification du calendrier électoral global non consensuel, inconstitutionnel, irréaliste, dangereux et intentionnellement surchargé du 12 février 2015 ; le couplage contesté des scrutins locaux et la mise en place dans la précipitation de nouvelles provinces ; le projet de loi portant répartition des sièges pour les élections locales rejeté par l’Assemblée nationale le 13 juin 2015 ; l’usurpation des prérogatives de la CENI par le gouvernement au travers de la publication du calendrier des élections des gouverneurs et vice-gouverneurs des provinces ; le projet de loi d’approbation des annexes pour les élections locales, rejeté par le Senat le 1er Août 2015.
Ainsi, devant la mauvaise foi du pouvoir et la mollesse de la CENI, la Dynamique promet de proposer, dans les prochains jours, à l’issue de sa convention, des solutions. Ce, après concertation avec la société civile et les autres forces politiques qui œuvrent pour l’organisation des élections libres, démocratiques et transparentes.
Enfin, la Dynamique appelle le peuple à demeurer vigilant en se servant de dispositions constitutionnelle afin de barrer la route à toute manœuvre contraire à sa volonté, comme le font les Burkinabés.
Par Julie Muadi