Dans une question orale sans débat adressée, le vendredi 8 mai dernier au ministre de la Santé publique, le député national Emery Okundji Ndjovu a demandé à ce membre du gouvernement congolais d’expliquer à l’Assemblée nationale les circonstances ayant entraîné la mort de l’étudiante Julietat Firminho, survenue le 15 février 2015 à l’hôpital du Cinquantenaire, dans la ville de Kinshasa.
Dans sa réponse, le ministre Félix Kabange Numbi a présenté les résultats partiels de l’enquête qu’il a initiée sur le décès de cette étudiante de 35 ans et de nationalité angolaise qui avait commencé à suivre un traitement dans ce centre hospitalier depuis le 9 février.
L’enquête, qui est toujours en cours, a démenti la thèse de l’injection alléguée de formol et affirmé que Julietat Firminho est décédée des suites d’une insuffisance rénale. La présence d’un produit alcalin non déterminé a cependant été constatée lors de l’autopsie. Le ministre de la Santé publique a souhaité voir la revisitation du contrat signé par la République Démocratique du Congo avec les partenaires étrangers qui gèrent l’hôpital du Cinquantenaire.
Dans la conclusion de sa question orale sans débat, Emery Okundji a insisté sur la nécessité d’employer plus de médecins et cadres congolais dans cet hôpital. Il a décrié la désacralisation des fonctions de l’Etat en RD Congo, reprochant au ministre de n’avoir pas parlé à l’Assemblée plénière de la gifle qu’il avait reçue d’un expatrié lors de sa descente sur le terrain. Emery Okundji Ndjovu a également fustigé la cherté des soins médicaux dans cet hôpital, pourtant construit pour éviter aux Congolais de dépenser beaucoup d’argent afin d’aller se faire soigner à l’étranger. Il a, enfin, sollicité la mise sur pieds d’une commission d’enquête parlementaire pour en savoir plus.
Par Marcel TSHISHIKU